Lorsque qu’ils souhaitent contracter un crédit, les particuliers ont tendance à faire très attention aux taux d’intérêt, et ils ont raison puisqu’une variation de 50 points de base peut faire gagner à un client des dizaines de milliers de DH. Toutefois, d’autres paramètres doivent être pris en compte, souligne Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 26 octobre. Comme la durée du crédit, l’assurance décès-invalidité, ou encore les frais de dossier.
Il faut aussi savoir que les banques ont lâché du lest concernant les conditions de financement. Avec l’allègement des trésoreries bancaires et l’amélioration du déficit de liquidités, les banques n’ont pas jugé nécessaire de continuer à resserrer leur politique d’octroi de crédit.
Exemple: un individu qui souhaite acquérir un bien immobilier de 1,5 million de DH, financé entièrement à crédit sur 25 ans. Avec un taux en vigueur de 5,3% HT, proposé par une banque, l’emprunteur devra supporter une mensualité de 9.033 DH. Ainsi, le coût global du crédit s’afficherait donc à 2,7 millions de DH empruntés initialement, sans compter les charges annexes. Le montant cumulé des intérêts revient donc à 1,2 million de DH, soit 80% supplémentaires que le montant emprunté. A cela s’ajoutent d’autres charges telles que les frais de dossier et l’assurance décès-invalidité.
En prenant l’exemple d’une banque de la place, qui facture ces deux paramètres à 4.400 DH et 61.500 DH, l’emprunteur doit rembourser un montant de 2,8 millions de DH. Si un client prend le même crédit sur une durée de 15 ans, il aura à supporter une traite de 12.097 DH soit un montant global des intérêts de 677.000 DH. Le coût du crédit atteindra alors 2,17 MDH.