Conjoncture: le retard des pluies inquiète

Phase de pousse des cultures.

Phase de pousse des cultures. . DR

Revue de presseKiosque360. Les pluies se font toujours attendre. Leur retard laisse planer le spectre d’une mauvaise campagne agricole qui devient de plus en plus menaçant. Les impacts sur la croissance économique ne devraient pas tarder à se faire sentir. Cet article est une revue de presse tirée du journal Les Inspirations ÉCO

Le 09/02/2022 à 21h56

Toujours pas la moindre goutte de pluie a l’horizon. En dépit des prières rogatoires, les pluies manquent toujours à l’appel. Au point, selon Les Inspirations ÉCO, de laisser planer le spectre d’une mauvaise campagne agricole même si le scénario de décélération de la croissance économique à 2,9% à la fin de l’année en cours reste encore de mise.

Le journal estime que ces prévisions peuvent se trouver contrariées par «le retard important constaté en matière de pluviométrie, notamment entre décembre, janvier et ces 10 premiers jours de février». Le quotidien affirme que, «si cette situation perdure à fin mars, elle impacterait fortement la récolte céréalière initialement attendue à 72 millions de quintaux et, de facto, dégraderait encore davantage la contribution négative projetée de la valeur ajoutée agricole au PIB».

Ainsi, les activités agricoles afficheraient une forte inflexion à la baisse au premier trimestre 2022, après avoir été particulièrement dynamiques en 2021. Ce serait particulièrement le cas des filières végétales. Et de relativiser, «la production animale poursuivrait son évolution positive, mais à un rythme plus modéré grâce, notamment, au développement des activités avicoles».

Les Inspirations ÉCO note, dans ce contexte, que les prévisions du HCP seraient à reconsidérer, lui qui a annoncé une baisse de 4,5% de la valeur ajoutée agricole au premier trimestre 2022, sous l’hypothèse d’une récolte céréalière en dessous de la moyenne quinquennale d’environ 9%. De quoi réduire la croissance à 2,8% au premier trimestre 2022. «Elle serait portée par trois principaux facteurs: D’abord par l’accroissement de 3,4% de la valeur ajoutée hors agriculture. Ensuite la bonne tenue de la demande intérieure. Le quotidien pense qu’elle «poursuivrait son accroissement au début de l’année 2022, avec cependant un rythme en légère décélération notamment au niveau des dépenses des ménages, perturbées par la hausse de l’inflation». En effet, selon le quotidien, la menace de la hausse de l’inflation est pesante.

Pour ce qui est des dépenses publiques, Les Inspirations ÉCO annonce qu'elles poursuivraient leur tendance haussière, situant la hausse de la consommation publique à 4,5%, en variation annuelle. Dans ce sillage, l’investissement brut progresserait au rythme de 7,8%, tiré par la bonne orientation de l’investissement en biens d’équipement industriel et de BTP. Quant au troisième facteur dynamisant, il s’agit, d’après le quotidien, de la demande mondiale adressée au Maroc, qui augmenterait de 2,4%, en variation annuelle, au premier trimestre de 2022.

Par Rachid Al Arbi
Le 09/02/2022 à 21h56