Le commerce extérieur sera doté d’une nouvelle stratégie couvrant la période 2016-2020 et une étude sera lancée en octobre, rapporte L’Economiste dans son édition du 4 septembre. Mais quel est le bilan de la stratégie précédente, baptisée Maroc export plus 2009-2016 et mise en place au moment où le déficit commercial s’était creusé? Selon le ministère du Commerce extérieur, quarante mesures ont été déclinées, dont près de 60% ont été réalisées. Ce n’est donc pas encore ça, mais presque. Ces mesures se rapportent notamment à la promotion du dispositif d’accompagnement auprès des entreprises exportatrices, la mise en place d’un programme d’accompagnement des entreprises primo-exportatrices et au renforcement du rôle des services économiques des ambassades afin d’améliorer la veille commerciale. Autre mesure phare: l’accélération du chantier de dématérialisation des documents du commerce extérieur.
Mais, aujourd’hui, les enjeux sont tout autres et le contexte a encore évolué. Au niveau international, le marché est marqué par des mutations profondes et une concurrence exacerbée, notamment celle des pays émergents. Ensuite, le redressement des comptes extérieurs. La réduction du déficit commercial entamée en 2013 s’est poursuivie en 2015. Une prouesse due à la bonne performance des métiers mondiaux du Maroc et à la baisse de la facture énergétique, la chute du cours du pétrole étant à 70% responsable du recul du déficit commercial. A cela s’ajoutent bien évidemment les bonnes exportations au niveau du secteur de l’automobile ou des phosphates, la baisse des importations, et les contrôles qui ont permis de stopper bon nombre d’aberrations. D’ailleurs, plusieurs mesures de défense commerciale ont été mises en place. De nouvelles seraient également en cours de préparation.
Les plans sectoriels, quant à eux, même s’ils ont contribué à l’augmentation des exportations, sont également à l’origine d’une hausse jugée plus «que proportionnelle des importations» en raison d’une intégration insuffisante des filières. En 2014, les exportations ont progressé de 7,9% après s’être stabilisées en 2013 (185,4 milliards de DH). Un accroissement qui s’explique principalement par la hausse des ventes des produits finis de consommation (+21,4%), des demi-produits (+7,3%) et des produits alimentaires (+5,4%). Trois groupes qui représentent 70,9% du total exporté.