Le déficit commercial du Maroc s’alourdit au terme du mois de février. Les chiffres de l’Office des changes font ressortir un surplus de 1,93 milliard de DH sur les deux premiers mois de l’année comparativement à la même période de 2015, dû principalement à une nette accélération du rythme des importations.
Ces dernières ont en effet augmenté de 2,37 milliards de DH à fin février dernier. Pourtant, les importations de produits énergétiques, un des principaux produit pesants sur la balance commerciale, continue à afficher une baisse (1,89 milliards DH de moins qu’à fin février 2015).
En fait, ce sont principalement les importations de biens d’équipement qui ont tiré le déficit commercial. Les importations de véhicules de tourisme, de pièces détachées pour véhicules industriels et des moteurs pour véhicules ont explosé en ce début d’année. Il en est de même pour les produits alimentaires, particulièrement le blé dont les importations se sont renchéries de plus de 700 MDH entre fin février 2015 et fin février 2016.
Cette hausse des importations n’a pas été compensée par les exportations, même si ces dernières restent globalement bien orientées. Les données de l’office des changes révèlent en effet une augmentation de 1,2% des écoulements des produits marocains à l’étranger (36,29 milliards DH au lieu de 35,85 milliards DH). Ce sont principalement les exportations du secteur de l’automobile, de l’agriculture et de l’agroalimentaire qui tirent vers le haut la valeur des expéditions marocaines, une hausse atténuée toutefois par une baisse des exportations de phosphates et ses dérivés.
Dans ce contexte, le déficit commercial du royaume passe de 19,23 milliards DH à 21,16 milliards DH à fin février dernier, soit un taux de couverture de 63,2% au lieu de 65,1% à fin février 2015.