Les plaintes des fournisseurs étrangers à l’égard des importateurs marocains se multiplient. La mauvaise foi d’un certain nombre d’importateurs se traduit par une détérioration du risque commercial du pays, souligne L’Economiste dans son édition du 27 avril. En y ajoutant la lourdeur et la complexité de l’appareil judiciaire, il y a vraiment de quoi refroidir les investisseurs.
Il faut compter, en moyenne, trois ans et demi pour le règlement d’une défaillance. C’est l’un des points sur lesquels le Maroc doit encore progresser pour améliorer son score dans le Doing Business de la Banque Mondiale. Le royaume est 68e sur 190 nations, dans l’édition 2017. Mais il pointe au 131e rang en matière de règlement de l’insolvabilité. Même si ces baromètres ne reflètent pas totalement la réalité du terrain, il vaut toujours mieux y figurer puisqu’ils sont scrutés par les investisseurs.
Le souhait du gouvernement est de ramener le Maroc dans le Top 50 du Doing Business d’ici 2021. Pour cela, il aura fort à faire. Il s’agira de transformer structurellement le tissu économique, tout en incitant à l’investissement. Plus concrètement, il faudra accélérer la réforme de la justice commerciale, améliorer les compétences des profils les plus pointus dans certains domaines et rendre les textes fiscaux plus lisibles.
Par ailleurs, le Maroc figure à la 87e place en ce qui concerne la protection des investissements minoritaires, malgré un gain de 31 places d’une année à l’autre. En revanche, il figure à la 18e place pour l’obtention d’un permis de construire et à la 40e pour la création d’une entreprise.
Cela dit, à l’échelle du Continent, le Maroc affiche le meilleur environnement des affaires, juste derrière le Rwanda.