Lors d’une conférence de presse organisée ce jeudi 4 mai 2023 à Casablanca, le binôme Chakib Alj-Mehdi Tazi, qui brigue un second mandat à la tête de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a exposé son programme pour les quatre prochaines années. Ce plan d’action s’articule autour de quatre axes principaux: améliorer le climat des affaires, libérer et développer le capital humain, œuvrer à l’inclusion économique, sociale et territoriale et préparer l’économie de demain.
Seul dans la course pour la présidence du patronat, le binôme aspire, durant son prochain mandat, à «accompagner la mise en œuvre effective de la Charte de l’investissement et l’activation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement».
Pour simplifier l’acte d’entreprendre, Chakib Alj et Mehdi Tazi insistent sur le besoin de réviser les procédures administratives et judiciaires applicables aux entreprises, d’améliorer la compétitivité des facteurs de production, notamment l’accès et le coût du foncier, et la compétitivité logistique, en plus de lutter contre la concurrence déloyale, alimentée par les pratiques informelles et de corruption.
Réformer le Code du travail
La priorité devrait également être accordée, selon les patrons des patrons marocains, à la réforme de la législation de travail, avec en priorité la promulgation de la loi sur l’exercice du droit de grève, et la réforme du Code du travail.
«Nous avons tenu, en avril, une réunion avec le Chef du Gouvernement, durant laquelle nous avons insisté sur la révision du Code du travail et la promulgation de la loi sur la grève. (…) Nous souhaitons que le retard accusé dans le respect de ces engagements pris par l’Etat et les syndicats puisse être rattrapé avant septembre 2023», a souligné Chakib Alj.
Lire aussi : Livre blanc: la recette de la CGEM pour renforcer la compétitivité de l’industrie nationale
L’encouragement à l’investissement et l’emploi dans les régions, l’accompagnement des TPME avec la mise en œuvre d’un Small Business Act, la promotion de l’égalité des chances en milieu professionnel et l’autonomisation économique des femmes figurent également parmi les priorités du patronat pour améliorer le climat des affaires au Maroc.
Il est, en outre, question de réformer le système de la formation professionnelle pour garantir la montée en compétences du capital humain grâce au rapprochement entre le monde académique et l’entreprise.
Par ailleurs, pour préparer l’économie de demain, le binôme Chakib Alj-Mehdi Tazi plaide pour l’accélération de la décarbonation à travers la révision du cadre réglementaire, la promotion des pratiques d’efficacité énergétique et hydrique, le soutien au développement de la mobilité électrique et l’encouragement de l’innovation et la R&D, notamment industrielles.