Le Tribunal de première instance de Casablanca vient de relaxer Amine Belkhouya, ancien patron de Kia Motors Maroc (KMM), annonce L’Economiste dans son édition du 17 mars. L’ex-chef d’entreprise avait été placé, en avril 2014, en détention préventive pour «abus de confiance, escroquerie et dilapidation d’objets gagés».
Le quotidien précise que le prévenu a été relaxé suite au retrait de la plainte déposée par City Cap. Idem pour le Crédit Agricole qui a décidé d’abondonner les poursuites, tandis que la Cour s’est déclarée incompétente pour la plainte de la Banque Populaire. En revanche, Attijariwafa bank est le seul plaignant à avoir eu un jugement en sa faveur, vu que Belkhouya a été condamné à une peine de 18 mois (déjà purgée).
Ce feuilleton judiciaire avait démarré suite à la plainte déposée par City Cap. Cette filiale de Theora Holding, qui détenait 35% de KMM, avait poursuivi Alia Capital Invest (une autre filiale de KMM) après la signature du compromis de vente d’un terrain situé à Fès. Le contentieux portait essentiellement sur une promesse de vente de l’ordre de 260 millions de dirhams. Les banques sont par la suite entrées en lice pour poursuivre KMM pour dilapidation de biens mis en gage.
Selon des sources proches du dossier et citées par L’Economiste, le transfert de 14,5 millions de dirhams par Belkhouya en faveur de City Cap, un transfert occulté lors de l’instruction, aurait pesé dans la balance. Sans compter les deux expertises commandées par la Cour et qui ont tranché en faveur de la défense.
Pour rappel, Kia Motors Maroc avait été liquidée au début de l’instruction dans le cadre de saisies et ventes aux enchères organisées par les banques plaignantes. La carte Kia est depuis passée sous le contrôle du groupe émirati Bin Omeïr.
