Le secteur du ciment, représenté par l’Association professionnelle des cimentiers (APC), affiche des chiffres éloquents. Selon les données internes de l’association, les livraisons mensuelles ont atteint 1.223.925 tonnes en septembre 2025, soit une hausse de 12,48 % par rapport à septembre 2024 (1.088.146 tonnes). Sur les neuf premiers mois de l’année, le cumul s’élève à 10.860.135 tonnes, en progression de 10,61 % par rapport à la même période en 2024, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du vendredi 3 octobre.
Ces chiffres, confirmés dans un document officiel du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, traduisent une demande intérieure robuste, stimulée par les grands chantiers d’infrastructure, les programmes publics de logement et la reprise des investissements privés dans le secteur immobilier.
Le ciment, souvent qualifié de baromètre de l’économie réelle, reflète ici la confiance retrouvée des promoteurs et la dynamique des chantiers à travers le royaume.
Cette performance ne se limite pas à une simple reprise ponctuelle. Les réformes structurelles et les programmes de modernisation urbaine, notamment dans le cadre du Plan national d’urbanisme, créent un environnement propice aux investissements immobiliers et infrastructures, écrit L’Economiste.
Par ailleurs, la poursuite des projets d’énergie renouvelable, de transport et d’eau, incluant barrages et lignes ferroviaires, nécessite des volumes importants de ciment et de matériaux de construction, consolidant ainsi la croissance du secteur.
Cependant, l’industrie doit rester vigilante face à certains défis persistants: volatilité des coûts énergétiques, pression environnementale et concurrence internationale. La nécessité d’innover pour réduire l’empreinte carbone tout en maintenant la compétitivité demeure un enjeu stratégique.
L’organisation de la Coupe du monde 2030 au Maroc représente plus qu’un événement sportif. Selon le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026, il constitue un levier structurant pour le développement territorial intégré, associant valorisation des spécificités locales et consolidation de la régionalisation avancée.
Les investissements ne se limitent pas aux stades: routes, hôpitaux, écoles, logements sociaux et équipements sportifs sont programmés en synergie avec les Programmes de développement régional 2022-2027, afin d’assurer un impact socio-économique durable sur l’ensemble du territoire.
Le PLF 2026 prévoit des enveloppes budgétaires colossales: 96 MMDH pour le réseau ferroviaire à grande vitesse, 25 MMDH pour la modernisation de cinq aéroports et 14,4 MMDH pour le réseau autoroutier, incluant la nouvelle autoroute continentale Casablanca-Rabat.
À cela s’ajoutent des projets portuaires majeurs comme Nador West Med et Dakhla Atlantique, ainsi que le programme national de dessalement de l’eau. Ces chantiers, répartis sur tout le royaume, alimentent localement la demande en ciment et matériaux de construction, créant emplois et attractivité économique régionale.
Dans ce contexte de relance massive, le ciment se positionne comme un indicateur tangible de la dynamique économique marocaine, ajoute le quotidien. Le PLF 2026 confirme cette tendance en anticipant une accélération des projets liés à la Coupe du monde 2030, à travers la mise à niveau des stades et la modernisation des villes hôtes.
Ces projets, menés en partenariat public-privé, nécessitent des volumes importants de matériaux de construction, avec le ciment comme épine dorsale. Cette demande structurelle explique en grande partie la croissance soutenue observée dans le secteur ces derniers mois.








