Assurer une paix durable à l’échelle de toute l’Afrique de l’Ouest et garantir une intégration économique dans le continent. Ce sont là les piliers sur lesquels repose le projet du gazoduc Maroc-Nigeria. Une analyse faite par le journal londonien Alarab dans son édition du lundi 1er mai permet d’en saisir les contours.
Cette détermination du Royaume traduit la conviction du roi Mohammed VI que «la paix ne peut être réalisée aux niveaux continental et international sans une approche globale, fondée, entre autres, sur le développement économique», indique le journal. Et de rappeler le message royal adressé aux participants aux réunions annuelles conjointes des institutions financières arabes, dont les travaux se sont ouverts samedi à Rabat et dans lequel le Souverain salue «le soutien des institutions financières, régionales et internationales, qui ont accompagné le financement des études de ce projet prometteur et qui ont manifesté leur disposition à appuyer la mise en chantier de ce projet continental structurant».
Dans son éclairage, Alarab cite le professeur des relations internationales à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, Khalid Chiat, qui affirme que le Maroc a lié la mise en œuvre de ce projet à la paix et à la stabilité entre les pays, ainsi qu’à l’intégration économique régionale.
Le professeur explique qu’avec les entraves auxquelles fait face le projet de l’Union du Maghreb arabe, le Maroc focalise sur le processus africain en tant qu’espace de mise en œuvre de l’intégration économique, notant que le gaz nigérian aura un impact positif sur la stabilité, le développement économique et le rapprochement des pays qu’il va parcourir.
Le journal rappelle également que le Maroc et le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OPEC FUND) avaient procédé, en mai dernier, à la signature d’un accord de 14,3 millions de dollars, pour le financement d’une partie de la deuxième phase des études d’avant-projet détaillées, du projet de gazoduc Maroc-Nigeria.
L’entreprise Nigerian National Petroleum Company Limited avait également annoncé son intention d’investir 12,5 milliards de dollars pour garantir une participation de 50% dans le projet.