Un chiffre peu significatif vu que le tissu industriel est surtout constitué de PME, souligne L’Economiste dans sa livraison de ce mardi 26 mai. «Sur cent dossiers que nous recevons, nous en retenons deux ou trois. Notre unique garantie est le projet que nous allons soutenir», explique Adil Rzal, administrateur de l’Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC). Pour lui, le nombre limité d’entreprises accompagnées s’explique aussi, notamment, par la réticence, jusqu’en 2009-2010, des groupes familiaux à ouvrir leur capital. Soulignons que l’arrivée d’un fonds d’investissement dans le capital d’une entreprise ne peut excéder dix ans. Par la suite, un désinvestissement est opéré en faveur du fondateur de l’entreprise ou par introduction en bourse. Notons également que, jusque-là, près de deux milliards de DH ont été désinvestis.
Il faut de même savoir que ces fonds sont très sélectifs. Ainsi, ils exigent la mise en place d’un système de gestion aux normes et un pilotage mensuel des activités métiers. L’Economiste fait d’ailleurs remarquer que le rapport 2014 de l’AMIC révèle des impacts intéressants. On note ainsi une progression moyenne de 15% du chiffre d’affaires des entreprises investies, de 4% des effectifs et de plus de 15% du TIR. Il faut dire que ces fonds d’investissement permettent à l’entreprise de se structurer en interne et d’adopter les règles de bonne gouvernance. D’où la nécessité d’un accompagnement de la phase d’investissement jusqu’au retrait, signale L’Economiste. «Le développement des opérations et la forte professionnalisation de l’environnement transactionnel constituent une opportunité pour les experts-comptables» souligne Hicham Bellamlih, associé au cabinet d’audit et d’expertise comptable. Cela peut aller de l’assistance à l’évaluation du prix de la transaction, en passant par l’identification des risques, l’accompagnement via la mise en place d’un système de reporting, et le contrôle de gestion.