En mars 2021, le gouvernement a adopté le projet de loi 13-21 autorisant l’usage médical, cosmétique et industriel du cannabis. Son objectif était l’amélioration des revenus des agriculteurs, qui se comptent par milliers, mais aussi la création des opportunités d’emploi dans les zones délimitées par la loi.
Plus de deux ans plus tard, où en est la légalisation du cannabis? L’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis a vu le jour, en vue de mettre en œuvre la stratégie de l’Etat dans le domaine de la culture, de la production, de la fabrication, de la transformation, de la commercialisation et de l’import/export du cannabis.
Comme le souligne l’hebdomadaire La Vie Éco, si les raisons de la légalisation relèvent d’abord d’une démarche socio-économique, il n’en demeure pas moins qu’elle est mue par l’ambition de positionner le Maroc sur un marché mondial en plein essor. En témoignent les études évaluant le marché mondial du cannabis médical à 14 milliards de dollars en 2022.
Cette tendance devrait se consolider au cours des années à venir. En effet, le taux de croissance avoisine les 22%. De quoi permettre aux spécialistes de s’attendre à plus de 16 milliards de dollars au cours de l’exercice 2023, avant d’atteindre une explosion frôlant les 66 milliards de dollars à l’horizon 2030.
Ce n’est pas la seule projection qui est avancée par les analystes. D’autres projections vont plus loin en tablant sur un marché mondial dépassant les 230 milliards de dollars, dont le tiers sur le rayon mondial pour les cinq prochaines années. D’autres évoquent un taux de croissance de 30%, avec 60% uniquement sur le vieux continent.
Partant de ce constat, l’hebdomadaire La Vie Éco relève qu’il y a une place à prendre sur un marché juteux et en ascension fulgurante. Le Maroc, ainsi que d’autres pays, sont ainsi les acteurs de la grande ruée vers l’or vert, aux enjeux planétaires multiples où les grandes entreprises et les grands Etats se livrent une concurrence effrénée.