L’économie marocaine devrait rattraper en 2021 son retard de 2020. Dans son édition du jour, L’Économiste rapporte qu'elle "bénéficierait d’une contribution positive de la composante agricole en 2021 et des retombées de l’accélération de la campagne de vaccination qui a permis de vacciner au dernier pointage plus de 7 millions de personnes".
Ces perspectives associées à la bonne tenue de plusieurs agrégats macroéconomiques et sectoriels permettent aux sociétés de Bourse de réajuster leur prévisions. Le journal donne l'exemple de Valoris Securities qui a repensé son approche d’investissement sur le marché boursier pour 2021 et ainsi sélectionné un portefeuille de 14 valeurs.
Le quotidien assure que cette stratégie repose sur trois hypothèses. La première se base sur "la maitrise de la valeur du dirham marocain, par rapport à d’autres monnaies de la région en forte dépréciation, ainsi que l’absence d’une vision claire quant à la fin de cette crise sanitaire", écrit-il. Ce qui "inciterait un bon nombre d’entreprises de la région à écouler leur production au Maroc à chaque fermeture de leur marché local, dès que l’opportunité le permettrait", estime le journal.
La seconde hypothèse prend en compte "le développement d’une épargne en 2020" qui aurait pour effet "d'encourager l'acquisition de biens, pour une certaine catégorie de ménages dans un contexte de baisse des prix et l’exacerbation de la concurrence dans l’immobilier". Dans la troisième hypothèse, il est question d'une éventuelle multiplication des projets d’infrastructure en vue de résorber rapidement une partie du chômage, compte tenu "d'un impact économique plus fort du Covid 19 dans les régions hors de l’axe Casablanca/Rabat et l’approche des élections législatives 2021".
Par conséquent, le journal atteste que "la société de Bourse a ajusté son portefeuille pour ressortir avec 14 valeurs". Il s'agit d'Attijariwafa Bank, Maroc Telecom, Cosumar, LafargeHolcim, Ciments du Maroc, Label’Vie, Taqa Morocco, Total, Marsa, CIH Bank, Sonasid, Snep, Auto Hall et Disway.
Pour construire cette sélection, le quotidien indique que le brokeur a modifié son portefeuille actuel en y ajoutant certaines valeurs cycliques pouvant bénéficier des prémices voire d’une accélération de la relance dès le troisième trimestre 2020. "Elle a aussi renforcé le poids d’autres valeurs qui bénéficieraient d’une hausse des investissements de la relance industrielle et réduit l’exposition de certaines valeurs qui, en dépit de leur solidité, nécessiteront plus de temps quant à la confirmation d’un redressement de leur profit en raison de facteurs exogènes ou endogènes".
