Grâce à la perspective de l’organisation par le Maroc, l’Espagne et le Portugal de la Coupe du monde 2030, la Bourse de Casablanca entre dans un regain de dynamisme, comme en témoigne l’augmentation des volumes des transactions, explique Jeune Afrique, citant Tarik Senhaji, le directeur général de la place financière.
Ainsi, le volume quotidien moyen des transactions a grimpé à 21,2 millions de dollars depuis le début de l’année, contre 13,2 millions en 2022 et 13,8 millions de dollars en 2023.
Locomotives de cette nouvelle dynamique, les valeurs liées aux infrastructures et au tourisme: «les analystes de Valoris Securities ont estimé que la compétition pourrait engendrer 1,2 milliard de dollars de recettes pour l’économie marocaine, à commencer par les secteurs des infrastructures et du tourisme, qui seront en première ligne de cette organisation. Selon Tarik Senhaji, les succès obtenus dans la réduction du taux d’inflation au Maroc favorisent également l’augmentation des transactions boursières», écrit le magazine.
Autre facteur de ce dynamisme: la reconstruction, initiée dans la province d’El Haouz, après le tremblement de terre le plus puissant que le pays ait connu depuis plus d’un siècle, en septembre 2023.
Le directeur général de la seconde Bourse d’Afrique (après celle de Johannesburg) est donc convaincu qu’il sera possible de maintenir des volumes d’échanges plus élevés. La Bourse de Casablanca sera renforcée par l’introduction d’un marché de produits dérivés et d’une chambre de compensation à contrepartie centrale, au quatrième trimestre de cette année.
Selon Jeune Afrique, «une nouvelle loi sur les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), qui devrait être adoptée au quatrième trimestre de cette année, permettra l’introduction de fonds négociés en bourse. La CSE prévoit aussi la cotation de fonds d’investissement immobilier (REIT) plus tard cette année, ou au cours du premier semestre 2025, ce qui devrait, là encore, entraîner de nouvelles cotations sur le marché».
Toutefois, la part du secteur public dans les investissements marocains reste trop élevée, car elle représente les deux tiers de l’ensemble.
Aussi, le manque d’introductions en Bourse pourrait-il faire dérailler les perspectives de croissance et, au Maroc, leur rythme est d’environ une par an, avec douze introductions effectuées dans la place casablancaise, entre 2013 et 2023.