L’import des céréales flambe. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que le volume s’est chiffré à 3,5 millions de tonnes, en forte hausse de 38% à fin avril grâce à la nouvelle formule consacrant la liberté des importateurs de saisir les opportunités du marché, moyennant leur engagement à collecter la totalité de l’offre du blé tendre local. Il faut, en effet, assurer un stock de sécurité renouvelable couvrant au moins 4,5 mois des besoins, dans un contexte de gel des droits d’importation où les cours à l’international restent compétitifs.
Actuellement, la tonne de blé tendre ciblée par les importateurs marocains est négociée à moins de 200 euros. Il faudra juste faire attention au rythme d’évacuation des marchandises, notamment au niveau du port de Casablanca, et ce malgré les mesures mises en place pour assurer la fluidité requise. Le journal indique que l’efficacité de la chaîne de transit dépend, en effet, de la concordance des opérations de déchargement des navires, de la durée de stockage dans les silos et du rythme d’évacuation des cargaisons hors de l’enceinte portuaire. Or, la logistique, en particulier les moyens de transport, a des ratés. Ce qui entraîne de longs délais d’ensilage des cargaisons et de séjour des navires aux postes de déchargement.
«Plus grave encore, les files d’attente des navires en rade qui poussent les armateurs à appliquer des surestaries payables en devise. D’où le risque d’annihiler les gains résultant de la situation du marché et du gel des droits d’importation», relève L’Economiste qui constate que le trafic céréalier enregistre toujours un rythme exceptionnel. «Situation de sécheresse oblige, conjuguée à l’exonération des droits de douane, les flux de denrées alimentaires restent orientés à la hausse».
Le quotidien affirme que le trafic portuaire des céréales a connu un niveau sans précédent, à la fois en termes de volumes traités et de nombre de navires céréaliers reçus, dans des conditions difficiles, par les ports gérés par l’ANP.