Bitcoin: la mise en garde de Bank Al-Maghrib, de l'AMMC et du ministère des Finances

Succursale de Bank Al-Maghrib, avenue Hassan II, à Casablanca. 

Succursale de Bank Al-Maghrib, avenue Hassan II, à Casablanca.  . Le360 : Adil Gadrouz

Après que l’Office des changes ait conclu à l'illégalité de l'utilisation des monnaies virtuelles, c'est autour de Bank Al-Maghrib, du ministère de l’Economie et des finances et de l’Autorité marocaine des marchés des capitaux de mettre en garde contre le Bitcoin & co.

Le 23/11/2017 à 12h35

Après l’Office des changes, c’est autour de Bank Al-Maghrib, du ministère de l’Economie et des finances et de l’Autorité marocaine des marchés des capitaux (AMMC) de réagir à cette montée en puissance de l’utilisation des monnaies virtuelles au Maroc.

Dans un communiqué conjoint diffusé mardi 21 novembre, les trois institutions mettent en garde le public quant à l’utilisation de cet instrument comme moyen de paiement.

Dans le communiqué, il est expliqué que la monnaie virtuelle ou cryptomonnaie est une unité de compte décentralisée, créée non pas par un Etat ou une Union monétaire, mais par un groupe de personnes (physiques ou morales), reposant sur l’existence d’un registre contenant la totalité des transactions, tenu à jour sur l’ensemble des nœuds du réseau (technologie Blockchain).

Il est également rappelé que les monnaies virtuelles s’échangent uniquement en ligne et par conséquent n’existent pas sous forme de pièces ou de billets. «Il en existe aujourd’hui plus de 5.000 et le Bitcoin est le plus abouti », souligne le communiqué.

S’agissant d’une activité non régulée, les trois institutions attirent l’attention du public sur les risques associés à l’utilisation des monnaies virtuelles. Il s'agit notamment du manque de protection du consommateur, de l’absence de protection règlementaire pour couvrir les pertes en cas de défaillance des plateformes d’échange, et de l’inexistence d’un cadre juridique de protection spécifique des usagers de ces monnaies en rapport avec les transactions effectuées, surtout en cas de vol ou de détournement. Ceci s’ajoute bien entendu à la volatilité des cours et à l’utilisation de ces monnaies à des fins illicites ou criminelles.

Par Younès Tantaoui
Le 23/11/2017 à 12h35