Les indépendants auront droit à un régime de retraite dédié qui sera géré par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). C’est ce que nous annonce “L’Economiste” dans son édition du 19 novembre. Le régime de retraite pour cette catégorie sera basé sur un système de points à l’image de celui en vigueur à la Caisse Interprofessionnelle de retraite. Chaque travailleur indépendant aura droit à un compte individuel où seront reportées les cotisations nettes des charges de gestion et exprimées en points de retraite. Dans ce système, le travailleur indépendant pourra acquérir des points supplémentaires moyennant le versement de cotisations dont le montant ne pourra être inférieur à un seuil qui sera fixé par voie réglementaire.
Mais cette catégorie de travailleurs indépendants devra travailler plus longtemps. L’âge de départ à la retraite sera fixé à 65 ans avec la possibilité d’un départ anticipé à 60 ans. «Dans ce cas, le nombre de points acquis à la date de liquidation sera affecté d’un coefficient de réduction», explique le quotidien qui précise que cette retraite anticipée ne sera accordée que si le montant de la pension est supérieur à un seuil minimal de 1.000 dirhams. Mais un ajournement du départ à la retraite à 65 ans sera également possible. Il se traduira par l’application d’un coefficient de prorogation qui permettra d’avoir des points de retraite en plus.
“L’Economiste” explique par ailleurs que toute la difficulté pour ce nouveau régime est l’identification des personnes concernées. Pour cela, l’obligation d’un échange de données entre la CNSS et les Ordres professionnels, les associations, les Chambres de commerce, ainsi que les coopératives, serait instituée. Un chantier qui sera, sans doute, démarré après l’adoption de ce texte de loi qui réglemente ce régime et qui vient d’avoir l’aval du Secrétariat général du gouvernement.