L’essentiel de l’encours global des financements participatifs a été distribué sous forme de crédit immobilier participatif (Mourabaha immobilière), soit un total de 5,89 milliards de dirhams à fin mai dernier (contre 4,13 milliards à fin 2018). Les deux autres segments du financement participatif, soit affecté à la consommation (Mourabaha autoomobile) et celui destiné à l’équipement, affichent respectivement un encours de l’ordre de 434 millions de dirhams et 127 millions de dirhams.
Après 18 mois d’existence, les banques participatives peinent encore à percer face à la domination des banques conventionnelles. Leur part de marché aussi bien en termes de dépôts que de crédits ne dépasse guère 1%. Certains voient dans ce faible niveau de pénétration un signal précurseur de saturation. Les dirigeants des banques participatives, eux, estiment que l’activité a encore de beaux jours devant elle au Maroc.
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Le wali de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri, estime qu’il faut au moins trois à quatre ans avant de procéder à une évaluation objective du bilan des banques participatives. D’ici là, on aura au moins complété l’écosystème participatif. Il suffit de rappeler que les dépôts d’investissement, instrument incontournable pour la mobilisation d’une épargne «éthique», viennent d’être lancés il y a à peine une semaine par une banque de la place, pour ne pas citer Umnia Bank.
En outre, l’assurance Takaful, pourtant indispensable pour accompagner les crédits participatifs, se fait toujours attendre. Le texte législatif introduisant le Takaful (Code des assurances) a obtenu le feu vert de la commission des finances de la chambre des conseillers ce mardi 25 juin, en attendant sa validation en deuxième lecture par la chambre des représentants.