Bank of Africa: des résultats résilients au premier semestre, malgré la crise sanitaire

Actuel siège de Bank of Africa à Casablanca.

Actuel siège de Bank of Africa à Casablanca. . DR

Le Produit net bancaire consolidé du groupe bancaire affiche une légère hausse de 1%, à 7 milliards de dirhams à fin juin 2020. Cette performance résulte de la progression de la marge d’intérêt de 4,3% et du résultat des opérations de marché, malgré la baisse des autres sources de revenus.

Le 02/10/2020 à 07h45

L’activité du groupe Bank of Africa (BOA) a été résiliente au premier semestre 2020 en dépit de l’impact des mesures de confinement sur l’économie nationale. Le Produit net bancaire (PNB) consolidé ressort en légère progression de 1% pour atteindre 7 milliards de dirhams à fin juin 2020.

Cette performance résulte de la progression de la marge d’intérêt de +4,3% et du résultat des opérations de marché de +9% malgré la baisse des autres sources de revenus, indique la banque dans un communiqué financier publié ce jeudi 1er octobre.

En social (activités de la banque au Maroc), le PNB croît de 3,4% à 3,6 milliards de dirhams, sous l’effet, d’une part, de la bonne dynamique des activités de marché sur le premier semestre 2020, dans un contexte de baisse du taux directeur, générant une hausse des résultats des opérations de marché de 42% et, d’autre part, de la croissance de la marge d’intérêts de +2,7% grâce à l’optimisation du coût des ressources.

Le groupe bancaire est par ailleurs parvenu à maintenir une bonne dynamique commerciale, avec un encours des crédits consolidés en hausse de 5%, passant à 195,5 milliards de dirhams en juin 2020. Une hausse portée par l’augmentation des crédits de la banque au Maroc de 5%, contre une évolution de +1,4% pour l’Afrique subsaharienne.

Les bénéfices ont toutefois été impactés par les effets de la crise sanitaire. Le résultat net part du groupe (RNPG) de BOA s’établit à 373 millions de dirhams au cours du premier semestre 2020, en baisse de 68,2% par rapport à celui enregistré lors de la même période de l'exercice précédent.

Cette variation s'explique principalement par deux éléments: l'imputation intégrale du don au Fonds spécial Covid-19 d'un montant global de 1 milliard de dirhams, et la hausse du coût du risque consolidé de 68% à 1,5 milliard de dirhams en juin 2020. «La hausse du coût du risque intègre les impacts prévisionnels de la crise sanitaire sur la base d'un modèle de provisionnement dynamique et prospectif», précise la banque.

A noter que la contribution des activités africaines dans le RNPG (hors don au Fonds Covid) est en hausse de 15% au premier semestre, passant de 404 millions de dirhams en juin 2019 à 465 millions de dirhams en juin 2020, représentant ainsi 46% du RNPG.

Par Khalil Ibrahimi
Le 02/10/2020 à 07h45