Bank Al-Maghrib fait partie des principaux contributeurs au budget de l’Etat. Dans son édition du jour, L’Economiste révèle que la Banque centrale a versé pas moins de 19 milliards de dirhams sous forme de dividendes et d’IS au Trésor, au cours des 10 dernières années. Même si ce n’est pas sa mission principale (veiller à la stabilité des prix), BAM «a déjà émis un chèque de 636 millions de dirhams au profit du Trésor au titre des recettes de monopoles et de participation», écrit le journal qui rappelle que les dividendes versés dépendent des besoins de l'Etat et de ses performances financières.
Le quotidien affirme que la Banque centrale a engrangé un bénéfice de 985 millions de dirhams en légère baisse de 6%, principalement en raison d’éléments non récurrents. En revanche, le résultat brut d'exploitation, lui, s'est amélioré de 12% à 1,8 milliard de dirhams, suite à la bonne conduite des opérations de politique monétaire et de gestion des réserves de change. Justement, sur ce dernier point, le revenu net ressort en hausse de 18% à 1,7 milliard de dirhams, grâce à la progression des taux d'intérêt des actifs en dollar et «la décrue de 30% des charges liées aux placements en devises».
Pour ce qui est des produits issus de la conduite de la politique monétaire, L’Economiste constate qu’ils ont bondi de 51% à 1,3 milliard de dirhams. A noter, l’accentuation du recours des banques à la monnaie centrale avec l’augmentation de 50% du volume d’intervention de l’institut d’émission, à 63 milliards de dirhams en 2018. Cela contraste avec la chute de 40% du revenu des autres opérations de la Banque centrale qui «limitent la croissance du résultat de ses activités à 11% à 3,6 milliards de dirhams». Le journal constate que les charges générales absorbent 50% de ce résultat.
A signaler que, la Banque centrale a procédé à 128 recrutements en 2018, portant l'effectif global à 2.235 personnes.