Fabriquer une voiture avec 60% de la valeur ajoutée produite au Maroc : telle est l’ambition de Moulay Hafid Elalamy, ministre del'Industrie et du Commerce. Il s’exprimait à l’occasion de l’inauguration du Salon de la sous-traitance automobile de Tanger qui en est à sa deuxième édition. Certes, "le taux d’intégration de 35%" dont jouit les véhicules produits au Maroc "n’est pas mal", mais MHE estime que le Royaume peut nettement mieux faire. Ces propos, que rapporte l’Economiste de ce jeudi 23 avril 2015, montrent la volonté de renforcer une branche d’activité dont la croissance est la plus forte de l’ensemble du secteur secondaire. Pour le quotidien, le message est clair. Il est adressé aux 250 exposants et au millier de visiteurs de ce Salon organisé par l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce automobile (AMICA) en partenariat avec Tanger Free-Zone et l’Association des investisseurs de la Zone Franche d’exportation de Tanger (AIZFET).
Deux outils déjà en placeEn 2014, les exportations du secteur ont atteint 40 milliards de dirhams, contre 31 en 2013. C’est une progression à deux chiffres qui s’est maintenue au cours des dernières années et que le département d’Elalamy compte renforcer notamment grâce à un ensemble de mesures mises en œuvre. Il y a d’abord le lancement des fameux écosystèmes industriels et dont l’automobile compte quatre qui sont déjà lancés. Il faut rappeler que ces derniers comptent déjà 56.500 emplois créés sur l’objectif de 90.000 postes. Ensuite, l’autre levier est le fonds d’investissement industriel qui avait été annoncé et qui vient d’être débloqué. Une enveloppe de trois milliards de dirhams par an est débloquée dans la période 2014-2020 et mise à la disposition du secteur, soit un total de 21 milliards de dirhams sur cette période. Ce fonds appuiera les installations des entreprises ayant opté pour le Maroc.