PSA veut des garanties et plus de visibilité sur les échanges commerciaux entre Le Royaume-Uni et la zone Euro. Au point que le constructeur français menace tout simplement de fermer son usine britannique. C’est ce qu’a révélé Carlos Tavares, le président de PSA au Financial Times.
Si le Brexit ne se passe pas comme prévu, il se dit prêt à tirer un trait sur l'usine britannique de Ellsmere Port pour en transférer la production dans le sud de l'Europe.
Ce n’est pas la première fois que le constructeur français affirme envisager cette fermeture. Il avait déjà lancé «un sévère avertissement en prévenant qu'il fabriquerait sa nouvelle Astra (Opel ou Vauxhall) dans cette usine du nord-ouest de l'Angleterre seulement en cas d'accord sur le Brexit».
Ceci étant, le quotidien britannique des affaires, citant Tavares, précise que le patron de PSA «préférerait la confier (la nouvelle Astra, ndlr) à Ellsmere Port; «mais si les conditions sont mauvaises et que ce n'est pas rentable alors je dois préserver le reste du groupe et je ne le ferai pas». Et d’assurer: «nous avons une alternative à Ellsmere Port». Le journal parle d’un site dans le sud de l'Europe.
Pour éviter une telle situation, Tavares réclame avant tout de la visibilité sur ce que seront les échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l'UE fin octobre, lors de la date prévue du Brexit.
Le groupe PSA a pour le moment retenu deux usines pour la nouvelle Opel Astra (disponible sous les marques Opel et Vauxhall pour le Royaume-Uni). Il s’agit de Rüsselsheim en Allemagne à partir de 2021 (décision confirmée), et Ellesmere Port, en fonction du déroulement du Brexit.