La hausse du chômage dans la première puissance européenne fait émerger de nombreuses idées pour tenter de sauvegarder un maximum d'emplois, rapporte latribune.fr dans l’une de ses publications du 20 juin 2020. «Dernière en date lancée par le président du puissant syndicat de la métallurgie IG Metall, Jörg Hofmann: l'instauration de la semaine de travail à quatre jours», poursuit latribune.fr.
On apprend ainsi que le comité des sages économiques qui conseille le gouvernement allemand prévoit que le chômage continuera d'augmenter dans les prochains mois, avant de repartir lentement à la baisse au cours de l'année 2021. Face à ce constat, même le ministre social-démocrate du Travail, Hubertus Heil, évoque également l’option de la semaine de travail à quatre jours. Soulignons que l'idée est qu'en travaillant moins, les salariés se partageraient un nombre d'emplois qui tend à fondre.
Le parti d'extrême-gauche, Die Linke, va lui plus loin en défendant une réduction générale de la durée du travail à 30 heures sans perte de salaire. «La semaine de travail de quatre jours serait une réponse aux changements structurels dans des secteurs tels que l'industrie automobile, confrontée au défi de la voiture électrique, de même qu'à l'accélération du numérique du fait de la pandémie», explique Jörg Hofmann.
Latribune.fr fait remarquer que les employeurs qualifient de leur côté cette mesure de chiffon rouge. Selon Steffen Kampeter, directeur de la fédération patronale BDA, cette mesure ne fera qu'empirer le choc énorme de productivité subi en ce moment. «Plus la crise du coronavirus dure, plus nous devons trouver des solutions intelligentes qui ne se bornent pas à distribuer des compensations salariales et des subventions», estime un responsable du parti conservateur d'Angela Merkel proche des PME, Carsten Linnemann.
Plusieurs grandes entreprises allemandes comme Bosch, ZF Friedrichshafen et Daimler viennent de conclure des accords de réduction du temps de travail, tandis que des discussions sont en cours chez Continental ou Airbus. Selon latribune.fr, le gouvernement d'Angela Merkel veut au bout du compte laisser les partenaires sociaux trancher la question, comme le veut la tradition sociale en Allemagne. «Si le chômage ne reflue pas rapidement, le débat sur la baisse du temps de travail pourrait devenir un sujet majeur de la campagne électorale en vue des prochaines législatives de fin 2021», conclut le journal.