Aïd Al-Adha: escalade des prix des ovins et des caprins sur les marchés tangérois

Malgré l'inflation, la chèvre de l’Atlas maintient son statut d’option privilégiée à la veille de Aïd Al-Adha.

Le 25/06/2023 à 12h30

VidéoÀ l’approche de l’Aïd Al-Adha, Tanger se trouve dans le viseur de l’inflation. Caprins et ovins atteignent des sommets de prix, mettant à l’épreuve la tradition et le porte-monnaie des consommateurs. Reportage.

À l’approche de Aïd Al-Adha, les marchés aux moutons et chèvres grouillent d’acheteurs et de bêtes à Tanger. Mais cette année, l’enthousiasme se teint d’une note salée: les prix ont pris l’ascenseur. Un éleveur signale, dans sa déclaration pour Le360, que les prix des caprins oscillent désormais entre 1.500 et 2.000 dirhams, selon le poids de l’animal. Un deuxième confirme cette tendance, notant une augmentation significative, allant de 500 à 800 dirhams par tête.

Selon cet éleveur, la demande de chèvres de l’Atlas a récemment augmenté en raison de leur valeur nutritionnelle, notamment pour les consommateurs atteints de diabète et de cholestérol.

Néanmoins, en dépit de cette augmentation notable, la chèvre de l’Atlas maintient son statut d’option privilégiée. Un éleveur rencontré sur place souligne ainsi que les prix commencent à 1.200 dirhams la tête et peuvent monter jusqu’à 3.000 dirhams.

«La viande de chèvre, reconnue pour sa qualité et ses avantages pour les personnes souffrant de diabète et de cholestérol, reste un choix prisé, même face à une étiquette de prix plus salée. Le poids de l’animal joue également un rôle clé dans la détermination du prix final, ajoutant un autre facteur à considérer lors de l’achat», fait-il observer.

Toutefois, l’inflation affecte de plein fouet tant les éleveurs que les consommateurs. L’un des éleveurs interviewés déplore: «Il y a une grande offre de moutons par rapport à la demande. Nous espérons une augmentation d’activité dans les jours à venir, mais l’affluence n’est pas vraiment au rendez-vous».

Un autre éleveur fait remarquer que la hausse des prix est due à l’augmentation du coût de l’alimentation pour le bétail. «Cette année a été difficile pour les éleveurs à cause de la sécheresse et de l’augmentation du coût de l’alimentation pour bétail. Les prix de vente couvrent à peine les dépenses», déclare-t-il.

La hausse des prix des ovins a également des conséquences sur les consommateurs. «Les prix sont très élevés. Un mouton peut coûter jusqu’à 5.000 dirhams», se plaint une acheteuse.

Par Said Kadry
Le 25/06/2023 à 12h30