Dans un contexte où les agriculteurs de la région de l’Oriental font face à des conditions météorologiques difficiles, les récentes pluies offrent un répit bienvenu. Alors que les niveaux de précipitations sont enregistrés en dessous des normales saisonnières, les agriculteurs se préparent à bénéficier des retombées positives de ces averses sur leurs cultures et pâturages.
Selon Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, ces précipitations sont très importantes, en particulier dans les régions du nord de l’Atlas, où les quantités étaient considérables. Elles bénéficieront aux pâturages et aux fourrages pour l’élevage du bétail, ainsi qu’aux chaînes de production animale. «Ces pluies seront très bénéfiques pour les cultures automnales en développement, qui n’ont pas souffert des effets de la sécheresse, notamment pour les céréales et les légumineuses, surtout dans les régions de Saïss et du nord jusqu’à Taza», a-t-il déclaré pour Le360.
De son côté, Mohamed El Yacoubi, directeur de l’Office régional de mise en valeur agricole de la Moulouya (ORMVAM), a déclaré que les récentes pluies ont ravivé les espaces verts dans les champs, en particulier dans le nord de la région, après que ces derniers soient devenus arides en plein hiver, ce qui renforcera les réserves d’eau de surface et eau souterraine. «Ces pluies devraient favoriser la croissance des cultures végétales, en particulier les céréales automnales, les légumineuses, les cultures fourragères, les plantes fourragères et les arbres fruitiers comme le néflier ou la vigne», a-t-il également confirmé.
Il a ajouté : «Il est prévu que ces pluies améliorent également les rendements agricoles, notamment pour les cultures printanières, en raison de leur synchronisation avec la période d’utilisation des engrais et des opérations de désherbage.»
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«Malgré cela, les réserves en eau restent relativement faibles, puisque le bassin hydraulique de Moulouya à Oujda n’a connu qu’un taux de remplissage de 25% comparé à 22% en fin mars de l’année passée», a souligné notre interlocuteur. Il a tout de même tenu à mettre en avant les réalisations du programme agricole pour la saison en cours, notamment avec 28% d’avancement sur la culture de céréales, 33% sur les légumineuses, et 83% sur les cultures sucrières et fourragères malgré les défis de stress hydrique.
En outre, des campagnes de vaccination ont été menées pour protéger le bétail contre la fièvre aphteuse, et des mesures sont prises pour atténuer les effets des conditions climatiques difficiles sur les agriculteurs de la région, notamment par le biais de programmes de soutien à la production animale et végétale.