Le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts est formel: le secteur agricole a pu rattraper sa croissance lors de la campagne agricole 2022-2023, affichant une résilience remarquable. Preuve en est la croissance positive du Produit intérieur brut agricole. Pour rappel, la campagne précédente a été marquée par une croissance négative de -14,8%.
Cette situation témoigne de la résilience du secteur agricole dans un contexte de polycrise caractérisé par la succession des chocs, notamment climatiques, avec un déficit pluviométrique sévère, une inflation qui a augmenté très significativement les coûts de production, mais aussi l’impact de la pandémie Covid-19 qui a entraîné un déséquilibre des filières agricoles, surtout les filières de production animale.
Comme le rapporte l’hebdomadaire La Vie Éco, le ministère de tutelle annonce que, dans la poursuite des efforts de développement du secteur agricole et dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie Génération Green 2020-2030, il a pris une série de mesures et dispositions au titre de la campagne agricole 2022-2023 pour garantir le bon déroulement de la campagne et soutenir les filières agricoles.
Parmi ces mesures, l’approvisionnement en facteurs de production (semences et engrais), le développement des filières agricoles, la gestion de l’eau d’irrigation, l’assurance agricole, le financement et l’accompagnement des agriculteurs. Pour rappel, près de 1,1 million de quintaux de semences certifiées ont été commercialisées à des prix incitatifs, subventionnés à hauteur de 210 dirhams/quintal pour le blé tendre et l’orge.
Le blé dur, lui, a été subventionné à hauteur de 290 dirhams/quintal. Pour les engrais, le marché national a été bien approvisionné en engrais phosphatés à des prix stables. En outre, la situation des prix des fertilisants azotés importés s’est améliorée, enregistrant une baisse par rapport au pic historique de 2022, conclut La Vie Éco.