Après Larache, c’est au tour de Tétouan de profiter du lancement d’un programme de mise en valeur de 4.200 ha d’oliveraies. Ce programme démarrera avec la commune de Zinat et concernera les périmètres de Mergab, Akharbachène, Akhanzirane, Lamrabet et Dar Nia. Le projet, nous informe L’Economiste, profitera sous peu de la mise en place d’un réseau d’irrigation. Il s’agit de la construction de plusieurs kilomètres de canaux en béton armé pour le transport de l’eau et d'équipements comme les regards, les prises, etc.
Ces réseaux permettront d’améliorer l’irrigation des oliviers, en assurant un apport en eau régulier et efficient sans pertes. Le montant prévisionnel du projet avoisine les 7 millions de dirhams. Ces plantations entrent dans le cadre du développement de la filière oléicole chez les petits agriculteurs, inscrit dans le Pilier II du plan Maroc Vert.
La région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma s’accapare la part du lion avec 10.000 hectares. Le projet vise la reconversion des superficies à vocation non céréalière en plantations d’oliviers, culture à plus haute valeur ajoutée, en encourageant une production d’olives et d’huile de haute qualité conforme aux normes. En outre, il cherche à encourager la création de plus de 4.300 nouveaux emplois pour la seule région du nord.
Le rendement moyen visé est de 4 tonnes par hectare, soit le double du rendement actuel qui, bon an mal an, se situe à 2 tonnes en moyenne. Le volume traité atteindra les 75.000 tonnes d’olives avec un revenu par hectare de près de 60.000 dirhams, soit trois fois plus que la moyenne actuelle.
Aujourd'hui, les oliveraies s’étendent sur une superficie totale de 197.000 hectares, faisant de la filière oléicole l’un des secteurs clés de l’agriculture au nord. Sa part dans la production d’olives s’établit à près de 10% du volume national. Elle se distingue aussi par sa contribution dans la promotion de l’emploi avec la création de plus de 4 millions de journées de travail.