Dans la capitale du Souss, les 260 propriétaires de bazars et commerçants de produits artisanaux sont confrontés à une crise sans précédent et plusieurs d’entre eux seraient sur le point de mettre la clé sous la porte, estime Mohamed Mohamed Benkod, président de l'Association professionnelle des commerçants de produits artisanaux à Agadir.
Dans une déclaration pour Le360, ce responsable alerte les autorités sur la situation que traversent les professionnels du tourisme de la ville, et en particulier les propriétaires de bazars, dont l’activité est quasiment à l’arrêt, faute de touristes.
«Certains bazars sont fermés depuis le 20 mars 2020 jusqu’à ce jour, soit depuis le début de la crise sanitaire», avance-t-il, insistant que le fait que cette activité commerciale est grandement dépendante des touristes étrangers et des MRE.
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Selon ce responsable, qui n’hésite pas à qualifier cette situation de «tragédie humaine», plusieurs bazaristes de la ville ont perdu leur magasin, à cause de leur incapacité à rembourser leurs dettes à leurs créanciers. Ceux qui louaient leur boutique sont, eux, menacés d’expulsion par leur bailleur, les privant ainsi de leur unique source de revenus.
«Des dizaines de bazaristes ont reçu des avis d’expulsion. Nous aurions aimé que le gouvernement suspende l’application de la loi encadrant la location commerciale, au moins jusqu’à la fin de cette crise», indique-t-il. «Certains commerçants ont changé d’activité, quand d’autres se sont littéralement retrouvés à la rue», affirme-t-il.
Pour sauver ce qui peut encore l’être, les bazaristes en appellent à une intervention urgente des autorités. «Nous demandons l’intervention urgente du Wali de la région Souss-Massa auprès du Conseil régional pour que les aides financières prévues au profit des bazaristes soit déboursées sans délais. Bien qu’insuffisante, cette aide permettra de réduire le fardeau des dépense qui pèsent sur nous», souligne Mohamed Al Mayar, membre de l’Association des bazaristes d’Agadir, qui ne manque pas d’exprimer au passage son «étonnement» face à la décision du ministère du Tourisme d’exclure leur profession de la liste des activités éligibles aux indemnités Covid instaurées par le ministère.