Affichage publicitaire: les professionnels demandent une exonération des redevances

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Revue de presseKiosque360. Pour faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire, les professionnels du secteur sollicitent une exonération des redevances d’occupation du domaine public.

Le 17/09/2020 à 18h40

Les sociétés d’affichage publicitaire demandent un traitement adapté pour faire face à la crise, rapporte Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison en kiosque ce vendredi.

Le journal indique ainsi que les professionnels de ce secteur vivent une situation très délicate actuellement. «Le problème se posera dans quelques mois, lorsqu’il n’y aura rien à recouvrer puisque nous n’avons rien facturé pendant la période de confinement. Et c’est justement pour cela que nous sollicitons une exonération des redevances d’occupation du domaine public. On tire la sonnette d’alarme», confie M’hammed Fahmi, vice-président de l’Association marocaine des sociétés d’affichage publicitaire (AMAP).

Selon lui, à cause du confinement, les sociétés d’affichage se retrouvent aujourd’hui avec des caisses vides. «Il faut agir sur les redevances, aussi bien celles collectées par les collectivités locales que celles payées aux régies d’électricité, pour éviter une vague de licenciements et de fermetures qui touchera même les plus grandes sociétés», détaille l’association, faisant remarquer qu’en dépit du déconfinement, l’activité n’a pas réellement repris et que les différentes restrictions imposées ici et là dans plusieurs villes du pays continuent d'handicaper le secteur.

L’AMAP déplore le fait que les autorités locales à Casablanca ne daignent même pas répondre à leurs sollicitations visant à trouver une solution. Selon Aujourd’hui Le Maroc, l’association a saisi à deux reprises les autorités locales pour attirer leur attention sur plusieurs problématiques. «Parmi celles-ci, des redevances d’exploitation du domaine public qui ont augmenté de 500 à 600%, passant de 12.000 à 60.000 ou 100.000 dirhams par an et par panneau sur les 10 dernières années, alors même que le prix moyen de vente d’une face de panneau est passé, durant la même période, de 15.000 dirhams à 4.000 dirhams par mois», soutient l’AMAP.

Avec une moyenne très optimiste de 6 mois de vente d’affichage publicitaire par an, le secteur a du mal à couvrir les redevances avec les revenus générés, ajoute le quotidien, faisant remarquer que l’association veut que cette année exceptionnelle soit traitée de manière exceptionnelle, vu que la redevance est payable par trimestre, et le premier trimestre 2020 étant déjà liquidé.

«Le secteur demande une exonération des redevances d’occupation du domaine public qui couvre la période allant du 1er avril au 31 décembre de l’année. Car, lissé sur l’année, le secteur a perdu 60% de ses revenus à cause de cette crise sanitaire. Une approche de solution ne peut pas être partielle, mais doit concerner la totalité des 9 mois restants de l’année à partir du 1er avril. Le secteur n’a aucune visibilité sur le reste de l’année et les conséquences de cette pandémie se feront ressentir sur plusieurs années encore», conclut M’hammed Fahmi.

Par Ismail Benbaba
Le 17/09/2020 à 18h40