Dans un récent article, nous expliquions comment le protocole sanitaire au Maroc rend très difficile l’opération Marhaba organisée chaque été pour le séjour des MRE dans le royaume.
Ce protocole, toujours en vigueur, impose aux MRE une mise en quarantaine de neuf jours dans des établissements touristiques. Nos sources, qui suivent ce dossier, avaient préconisé un allègement de ce protocole pénalisant, en ramenant par exemple la durée de la quarantaine à 48 heures, avec deux tests PCR administrés aux arrivants.
Dernièrement, c’est l’Association du transport aérien international (IATA) qui a défendu cette option.
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Dans un courrier adressé à ses membres, dont la compagnie nationale RAM, l’IATA a appelé les gouvernements à «éviter les mesures de quarantaine lorsqu’ils rouvriront leurs économies».
A la place, cette organisation «préconise une approche à plusieurs niveaux pour réduire le risque d’importation de la COVID-19 par le transport aérien, et pour réduire les possibilités de transmission dans les cas où des voyageurs seraient infectés à leur insu».
«L’imposition de mesures de quarantaine à l’arrivée des voyageurs maintient les pays en isolement et le secteur du voyage et du tourisme en confinement. Heureusement, il y a des solutions de rechange qui peuvent réduire le risque d’importation de la COVID-19 tout en permettant la reprise des voyages et du tourisme, essentielle pour redémarrer les économies nationales», écrit l’IATA.
L’IATA préconise un «étagement des mesures de biosécurité dans deux domaines: réduire le risque d’importer des cas par l’intermédiaire des voyageurs (et) dissuader les passagers symptomatiques de voyager».
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Pour étayer ses propositions, l’IATA rappelle un de ses récents sondage où 80 % des voyageurs ont indiqué que les contrôles de température les rassuraient lorsqu’ils voyageaient.
«Il est recommandé que les tests soient effectués avant l’arrivée à l’aéroport de départ (pour ne pas ajouter à la congestion et éviter une possible contagion dans le processus de voyage) et que des documents attestent que les résultats sont négatifs», propose l’organisation internationale.
«Les tests devraient être largement accessibles et hautement fiables, et les résultats devraient être rendus rapidement», conclut l’IATA.