"Il m’a pris par la main et m’a dit : "Toi je crois en toi, il faut que tu fasses cet album". C’est ainsi que Jihane Bougrine, journaliste et chanteuse-compositrice a exprimé sa reconnaissance à celui qu’elle qualifie d’ange gardien.
Ses propos sont adressés au rappeur et à présent producteur musical, Don Bigg. Toufik Hazeb, de son vrai nom, a encouragé cette artiste et l’a aidée à produire son premier album : «Loun bladi». Son studio d’enregistrement et sa boîte de production, DBF, a lancé un appel à financement et a levé des fonds auprès de la Loterie nationale et du ministère de la Culture.
«Deux secteurs, le public et le privé que je n’ai jamais cru pouvoir atteindre un jour, lorsque j’étais encore rappeur de quartier dans l’underground marocain et que j’avais beaucoup de rêves mais beaucoup de déceptions aussi», témoigne Don Bigg lors de la cérémonie de lancement de "Loun bladi" à Casablanca.
Plusieurs artistes, des musiciens, des cinéastes mais aussi des réalisateurs et comédiens comme Nourredine Lakhmari, Samia Akariou, Fatim Zahra Jouhari, Omar Lotfi étaient de la partie. Ils étaient tous invités à cette soirée de lancement où Jihane Bougrine était au bord des larmes. «Je suis heureuse, stressée, j’ai un peu peur. Bref, c’est un mélange d’émotions» dira-t-elle au micro de Le360.
Pour ceux qui ne la connaissent pas, Jihane Bougrine et née a Rabat et a vécu en France depuis qu’elle avait deux ans. Elle est passionnée de musique depuis toujours. Influencée par Micheal Jackson, Sting, Nina Simone, Alanis Morisette ou encore les Cranberries, elle commence la scène à douze ans et l’écriture à l’adolescence.
Après un début de carrière à Paris où elle écume les petites scènes, elle décide de rentrer au Maroc en 2011 où elle crée le groupe LooN’ avec lequel elle va faire des tournées dans plusieurs villes du pays. En 2013, elle monte sur scène avec Chico et les Gypsies au concert de la Tolérance à Agadir où elle chante « Laâyoune ainiya » devant 150.000 personnes.











