Le forum s’est ouvert, vendredi 21 juin, par les discours des organisateurs de l’évènement. Il est le fruit de la collaboration d’A3 communication, du Conseil national des droits de l’homme, de TV5 monde et de l’université Mohammed VI, devenue partenaire cette année.
«Aujourd’hui, dans cette ville d’Essaouira, est célébrée la culture marocaine en matière de tolérance avec nos amis d’autres pays, d’Afrique, du Moyen Orient et de l’Europe pour converger vers la création d’une force pour contrer celle de la violence», a déclaré la présidente du Conseil national des droits de l’homme, Amina Bouayach.
Le premier panel qui a eu lieu le vendredi avait pour thématique, «Violences, entre origines et matérialisations actuelles".
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Il a débuté par la carte blanche accordée à la journaliste, écrivain et essayiste française, Laure Adler. S’en est suivie un débat entre les différents intervenants présents.
Gilles Maceron, historien français, l’écrivain marocain Abdelkarim Jouaiti, Mohamed Abdelouahab Rafiqi, président du Centre de recherches Al-Mizane, l’actrice française d’origine algérienne Nadia Kaci et le membre du Conseil national des droits de l’homme Abdelkader Zraih.
Interrogé par le360 sur la qualité et le contenu du débat, la journaliste Laure Adler a répondu: «J’ai trouvé que le débat de ce matin était d’une grande richesse, d’une grande diversité d’approche et d’un très haut niveau».
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Le deuxième panel, qui s’est tenu samedi 22 juin et avait pour intitulé «quel rôle pour la culture et l’acteur culturel ?» s’est ouvert sur la carte blanche du journaliste français Edwy Plenel.
Le débat a réuni la comédienne et réalisatrice Maimouna N’Diaye, Mahi Binebine, artiste plasticien marocain, Abdallah Ag Alhousseyni, chanteur-interprète membre du groupe Tinariwen, Soumia Hanifa, enseignante du second cycle au Maroc et enfin Seif Kousmate, photographe originaire d’Essaouira.
Le deuxième panel a été marqué par plusieurs interventions notamment celle du chanteur du groupe Tinariwen qui a déclaré que s’il n’avait pas suivi de formation militaire, il serait moins sujet à l’énervement.
Ou encore l’histoire de Mahi Binebine concernant le début de l’aventure de l’association des étoiles de Sidi Moumen ainsi que l’intervention remarquée de Soumia Hanifa, enseignante dans un quartier défavorisé à Kénitra où elle essaie par le débat et le verbe de sensibiliser les jeunes contre la violence liée aux différences, de sexe, de race et d’appartenance ethnique…
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"Aucune culture ne protège de la violence ou de la barbarie car il y a eu de très grandes cultures qui prétendent dominer, être supérieures aux autres, qui prétendent vouloir s’imposer aux autres. C'est le cas des cultures européennes qui ont accepté l’esclavage, la conquête, la domination, la colonisation", a déclaré Edwy Plenel interrogé par le360 sur la thématique du débat.
Les différents intervenants ont donc fait part de leurs expériences, de leurs témoignages, concernant la violence et ont essayé de mettre en avant le rôle de la Culture comme moyen de lutte et d’éveil pour contrer cette culture de la violence, qui est tellement présente dans le monde aujourd’hui.