À Tanger, la Fondation nationale des musées (FNM) est l’instigatrice de deux expositions majeures qui prennent leur quartier dans deux lieux historiques de la ville, récemment restaurés, réhabilités et ouverts au public.
À l’espace d’art contemporain du Musée de la Kasbah d’abord, se tient l’exposition «Modernités arabes, collection du musée de l’Institut du monde arabe», qui avait auparavant rencontré un immense succès au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat. Organisée par l’Institut du monde arabe (IMA) de Paris et la Fondation nationale des musées, elle donne à voir un riche panorama d’oeuvres issues de pays arabes depuis 1945 à nos jours, avec une majorité de peintures, mais également des sculptures et des photographies, ainsi que vidéos et des œuvres graphiques. Une dizaine de pays arabes y est représentée, à savoir, le Maroc, l’Algérie, le Bahreïn, l’Égypte, l’Irak, le Liban, la Palestine, la Syrie, la Tunisie et le Yémen.
«Cette exposition a connu un grand succès à Rabat. Nous sommes heureux que l’Institut du monde arabe et son président Jack Lang aient accepté qu’elle fasse escale ici, dans cette ville de voyageurs. Je suis convaincu que nous aurons autant de visiteurs», a déclaré Mehdi Qotbi, président de la FNM, dans un échange avec Le360, en marge de l’inauguration de l’exposition.
«C’est la première fois que l’IMA fait sortir de ses murs ces chefs d’oeuvre. Je suis très heureux que ce très beau lieu, une ancienne prison réhabilitée, accueille sa première exposition internationale, et qu’elle soit franco-marocaine et ouverte à une dizaine de pays du monde arabe», a affirmé Jack Lang, président de l’IMA de Paris.
Également présente au vernissage de l’exposition, Nathalie Bondil, directrice des expositions à l’IMA, a confirmé à son tour que les œuvres exposées, qui «illustrent une génération du siècle moderne, du 20ème siècle jusqu’à nos jours», quittent pour la première fois les murs de l’institut parisien.
Lire aussi : Vernissage d’une exposition inédite de Société Générale au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain
L’autre exposition inaugurée dans la ville du Détroit est celle de la collection permanente du musée Dar Niaba, désormais rebaptisé Dar Niaba, musée des artistes voyageurs. Cet espace, qui a accueilli entre autres l’illustre Eugène Delacroix durant son séjour à Tanger, a été le siège du premier consulat de France au Maroc, ouvert en 1816, et aussi le premier siège de la Gestion des affaires étrangères marocaines abritant un «Na’ib», représentant de l’autorité chérifienne en 1851.
L’exposition donne à voir une donation au Maroc de Didier Sentis de Montoussy, comprenant environ 350 œuvres et objets rassemblés depuis plus de trois décennies par le collectionneur français de peintures orientalistes et d’art islamique.