Asmae Charifi, la jeune icône de la pop marocaine, est de retour avec «Atlas» et elle n’a pas fait les choses à moitié. Composé de dix titres, cet opus, que nous avons écouté en avant-première à la rédaction, témoigne de la maturité artistique acquise par la chanteuse, qui a su se réinventer après s’être éloignée des projecteurs. De sa pause méditative à Marrakech, aux longues heures passées en studio, Asmae partage avec Le360 un nouveau chapitre de sa vie, tout en restant fidèle à sa sensibilité unique.
Le360: que représente ce studio pour toi?
Asmae Charifi: pour moi, il représente tout simplement mon come-back, il représente un peu une nouvelle vie, beaucoup plus sereine, beaucoup plus sûre et une famille surtout, avec toute l’équipe.
Combien de temps as-tu consacré à ton nouvel EP?
La création du projet a duré vingt-sept jours exactement.
Et si on parlait de la cover d’Atlas?
Nous n’avions pas d’idée fixe au début. On avait plusieurs photos tirées du clip, mais rien de vraiment convaincant. Puis, on est tombés sur une photo de mon dos, et mon omoplate, et sur l’image celui-ci paraissait se rapprocher d’une petite montagne. Même si ce n’est pas forcément la partie préférée de mon corps, le résultat était magnifique. La couverture capturait parfaitement l’esprit de l’Atlas. C’était comme un coup de destin.
Comment te présenterais-tu pour ceux qui ne te connaissent peut-être pas?
Je me présenterais comme un petit humain qui essaie de naviguer à travers les turbulentes années de la vingtaine, d’être spontané et de profiter de la vie sans prise de tête, même si ce n’est pas toujours facile. Désormais, j’accepte pleinement ma sensibilité, je suis une «Soft girl», comme le dit la chanson, et l’accepter me donne une certaine force.
As-tu trouvé ton identité artistique ou es-tu toujours en exploration?
Personnellement, je pense que l’identité artistique fait partie de soi, mais elle évolue avec le temps. J’aime ce que je représente actuellement avec mon équipe, mais cela pourrait changer à l’avenir. J’adore le changement.
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Dans ton EP, tu te livres sur des choses qui te concernent personnellement, mais tes paroles résonnent auprès de nombreux jeunes. Comment l’expliques-tu?
C’est complètement voulu. Je raconte ce qui se passe dans ma vie personnelle de manière à ce que chacun puisse s’y retrouver, surtout les gens de mon âge, pour qu’ils se disent «je ne suis pas seul(e)». C’est exactement ce que je veux, permettre à d’autres de se sentir compris.
Est-ce que c’est le fait que tout a commencé sur les réseaux sociaux qui a fait que tu as créé ce lien solide avec tes fans?
Oui, définitivement. Quand j’ai commencé à faire des covers, c’est surtout les gens de mon âge qui ont vite capté ma vibe. J’adore avoir des conversations avec eux, répondre à leurs messages dès que j’ai le temps et voir ce qu’ils aiment dans mes chansons. C’est ça qui me fait vraiment plaisir.
Tu as fait ta promo toi-même dans les rues de Casa, comment a été ce moment?
La campagne de rue était incroyable. Malgré mon anxiété, parce qu’il faut le savoir, pour moi c’est dur d’être le centre de l’attention, c’était un exercice que je n’oublierai jamais et que je referais volontiers, peut-être à chaque sortie de chanson, dans plusieurs villes.
Est-ce que d’autres clips sont prévus pour certaines chansons de l’EP?
C’est un peu tôt pour savoir, mais c’est possible. J’attends un peu pour voir, tout dépendra de ce que les gens aiment le plus. J’aimerais faire plaisir à mes fans en réalisant le clip de la chanson qui aura le plus de succès.
Pour les gens qui voudront te suivre, tu leur proposes de te rejoindre sur Instagram ou TikTok?
Je suis nouvelle sur TikTok et je ne pensais pas aimer autant. Je dirai, Instagram pour la musique et TikTok pour mieux me connaître, sans filtres.