«Renaissance», c’est le titre du nouveau spectacle de Mustapha El Atlassi, indéniablement l’un des meilleurs humoristes de France. En tournée à travers l’Hexagone depuis le 27 novembre et jusqu’au 26 février 2025, ce nouveau one man show se joue à guichets fermés.
Sur les réseaux sociaux, certaines séquences sont déjà devenues cultes, à l’instar d’une partie du spectacle consacrée à l’Algérie, l’un des sujets de prédilection de l’humoriste, qui n’en compte pas moins de nombreux Algériens parmi ses inconditionnels.
Difficile pour Mustapha El Atrassi de ne pas réagir à la très riche actualité du moment, à commencer par le succès de la pâte à tartiner algérienne El Mordjene, souligné par l’humoriste sous les applaudissements d’une partie de la salle. Surfant sur la vague des tensions maroco-algériennes, celui-ci a forcé le trait en déclarant: «Les Algériens ont gagné (…) Je le reconnais. Je suis bon joueur. Ils ont le meilleur Nutella, qu’est-ce que tu veux faire contre ça?». Et d’en remettre une couche en empruntant les éléments du discours du régime d’Alger pour qualifier son rapport à la France, évoquant l’Algérie comme un pays «aussi puissant que cette puissance coloniale, qui a un dessert délicieux, tu ne peux rien faire contre ça. Ils ont la meilleure pâte à tartiner. Game over».
Puis d’asséner un coup dur à l’assistance hilare: «Bravo mes frères, vous êtes tombés bien bas, les Algériens. Avant dans les débats, ça parlait de la puissance de l’armée, des réserves naturelles, maintenant ils sont là: “On n’a pas le meilleur pays? Ramène deux tartines et une cuillère…”».
Remarquant l’indignation d’une partie de la salle, «khawa khawa» a-t-il lancé à l’assemblée, rappelant les raisons pour lesquelles il aime tant l’Algérie. «Un jour j’irai faire une date en Algérie. Je veux jouer mon spectacle en Algérie. Voilà, je le ferai quand le pays sera stable. Ce sera une belle soirée pour mes 70 ans», a ironisé l’humoriste de 39 ans.
«Les Algériens, je vais vous prouver mon amour dans la salle. Regardez à quel point je suis honnête. Ecoutez bien!», a-t-il enfin lancé au public algérien, «Vous devez être fiers d’avoir le plus beau pays du monde… comme voisin». Une douche froide à laquelle ne s’attendait visiblement pas une partie du public.