Mohamed Adib Slaoui, décédé hier, mercredi 5 août, à l'âge de 81 ans à Tanger, était une grande figure du monde intellectuel marocain.
Écrivain et journaliste, lauréat de la célèbre université Al Qaraouiyine de Fès, le défunt a travaillé dans plusieurs quotidiens, dont Al Anbaa et Al Alam. Sa plume était reconnue de tous. "Dans les années 70, il avait créé le journal Assahafa et ses écrits avaient un grand impact sur la scène culturelle, à l'époque", confie l'artiste-peintre Fouad Bellamine à Le360.
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Le plasticien marocain garde de lui le souvenir d'un intellectuel de haut calibre. "Sur la terrasse du célèbre café Balima à Rabat, en présence de plusieurs artistes marocains dans les années 70, on pouvait rester des heures à mener de vrais débats sur l'art et la culture au Maroc. Et c'était toujours un plaisir de partager avec lui ces discussions souvent passionnantes", se souvient Fouad Bellamine.
Critique averti s'intéressant aux arts plastiques, à la poésie, à la littérature et au théâtre, auteur d'ouvrages culturels et politiques, Adib Slaoui avait notamment écrit Le théâtre marocain: Origines et Aboutissement, qui reste l'un de ses titres phares.
Attaché culturel du bureau permanent d’arabisation de Rabat et coordinateur et conseiller éditorial du magazine Allissane Alarabi, Mohamed Adib Slaoui s'était rendu en Arabie saoudite où il a pendant plusieurs années supervisé la publication du magazine Royal Saudi Air Force à Riyad.
L'un de ses derniers écrits est la préface du recueil de poésies de feu Mohamed Tanjaoui qui sera publié très prochainement à titre posthume par son fils Kaisse qui confie: "Avant son décès, mon père Mohamed Tanjaoui a insisté pour que Mohamed Adib Slaoui, son grand ami et collègue, écrive cette préface".