L’ancien siège de Bank Al-Maghrib à Marrakech parachève sa mue en musée consacré à la mise en valeur du patrimoine immatériel de Jemaâ el-Fna. L’occasion de consacrer une rétrospective à cette place publique classée en 2008 patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO.
«Le but du musée est de mettre en valeur également la ville de Marrakech en tant que capitale de l’Occident musulman et le rôle qu’a joué cette ville dans la genèse de la civilisation arabo-musulmane», précise Abdelaziz El Idrissi, directeur du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain (MMVI) et commissaire de l’exposition.
«C’est une joie de voir que le Maroc s’enrichit d’un nouveau musée de qualité. Ce musée offre aux visiteurs l’occasion de découvrir l’histoire de la place dans la Ville ocre, de valoriser la halqa et ses différents arts et de sensibiliser le public à l’intérêt majeur de ce patrimoine commun», s’enthousiasme, pour sa part, Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées.
Le musée consacre une exposition à la place Jemaâ el-Fna et à ses acteurs, conteurs, artistes de tous bords, accompagnée d’explications bien fournies sur les secrets de leur savoir-faire, en plus d’un espace destiné à la présentation de la place à travers les arts (peinture, théâtre, cinéma et photographie). L’établissement ne fait, par ailleurs, pas fi du passé du bâtiment qui l’abrite, consacrant une section à l’étude des monnaies en hommage à Bank Al-Maghrib.
Lire aussi : Marrakech: le Musée Yves Saint Laurent célèbre son cinquième anniversaire et enflamme Jamaâ El Fna
Le Musée du patrimoine immatériel se veut également le prolongement de ce cœur battant de Marrakech. «Il vient enrichir l’offre muséale de la Ville ocre et contribue à la sauvegarde et à la diffusion de son héritage ancestral et universel, partie intégrante de la mémoire collective», peut-on lire dans le communiqué de presse de la Fondation.
«Ce musée tente de reconstituer l’histoire d’une ville et de présenter une face de la culture populaire marocaine en arabe et en amazigh, pour mettre en valeur cette place mythique», souligne Hamid Triki, Commissaire de l’exposition.