Les artistes britanniques refusent de se produire en Israël

Les cinéastes Ken Loach et Mike Leigh et le romancier et essayiste Hari Kunzru font partie des signataires.

Les cinéastes Ken Loach et Mike Leigh et le romancier et essayiste Hari Kunzru font partie des signataires. . Rue des Archives/IPA/Picture Alliance/Thomas Ernst

Une centaine d'artistes britanniques se refusent désormais à tout échange culturel avec Israël.

Le 17/02/2015 à 12h30

«Comme plus de 600 autres artistes, nous annonçons aujourd'hui que nous ne nous engagerons plus dans des relations culturelles avec Israël comme nous avions l'habitude de le faire.» C’est ce qu’ont annoncé, dans une lettre publiée par The Guardian, quelque 100 artistes britanniques, qui viennent ainsi s’ajouter aux 600 artistes se refusant aujourd’hui à tout échange avec l’état hébreu. A travers cette lettre, les artistes signataires de la pétition Artists for Palestine UK prennent donc une position forte et tranchée: dorénavant, ils ne répondront à aucune invitation provenant d’Israël et de ses institutions, au vu de ce que vit de terreur et de massacres, notamment depuis l’été 2014, le peuple de Gaza: «Les Palestiniens n'ont connu aucun répit de la part d'Israël qui attaque perpétuellement leur territoire, leurs moyens de subsistance et leur reconnaissance en tant qu'État.»

Massacre d’un peuple et de sa cultureSi Israël revient régulièrement à la charge pour bombarder et endeuiller Gaza, dévastée, et qui a vu mourir sous les bombes des centaines d’enfants, son armée mène aussi une guerre sans merci à la culture palestinienne, une guerre: «L'armée vise les institutions culturelles palestiniennes et empêche la libre circulation des travailleurs culturels», soulignent les artistes dans leur lettre et annonçant leur ferme intention «de ne pas jouer de musique, de ne pas accepter de récompenses, ne pas assister à des expositions, des festivals, des conférences, des master class ou des ateliers à Tel Aviv, Netanya, Ashkelon ou Ariel jusqu'à ce qu'Israël respecte le droit international et mette un terme à sa politique colonialiste qui opprime les Palestiniens».

Par Bouthaina Azami
Le 17/02/2015 à 12h30