Les autres sont notre raison d’exister
Ils sont la beauté et le monde.
Ils sont toutes les raisons d’espérer, de rêver, de bâtir
Ils sont notre miroir intime et ils renvoient parfois une image peu glorieuse de ce que nous sommes au fond de nous.
Ils nous attendaient de pied ferme.
Notre tragédie est la leur.
Ils permettent à chacun d’entre nous de porter l’écrasant poids de sa solitude.
Ils disent par leur seule présence que je peux compter sur eux, même lorsque les batailles font rage et que nous croyons que tout espoir de nous rabibocher est perdu.
Ils ne peuvent oublier qui nous sommes. Car ils ont besoin de nous, en toutes circonstances.
En temps de guerre comme en temps de paix.
Leurs batailles sont les nôtres.
De même que leurs joies.
Ce sont des bâtisseurs.
Tout ce que nous faisons découle de leur grand œuvre.
C’est pourquoi ils sont notre part essentielle et on ne peut rien sans eux.
Sans eux, cette bataille de tous les instants, ardue et pugnace, que nous livrons n’aurait pas de sens.
L’aventure est immense et nous y pourvoirons. C’est là ce soir le fait de l’homme, écrit Saint-John Perse dans Chant pour un équinoxe.