Le paysage médiatique marocain pleure l’une de ses figures les plus emblématiques. Ali Hassan, journaliste de renom et présentateur de la mythique émission Cinéma du Jeudi sur Al Aoula, est décédé ce lundi 25 août à l’âge de 79 ans, à l’hôpital Cheikh Zayd de Rabat.
Véritable pionnier, Ali Hassan a marqué l’âge d’or de la télévision marocaine. Son style singulier préparait le spectateur à l’intrigue du film du jeudi soir avec un magnétisme rare. Par sa maîtrise du français, qu’il maniait avec élégance, et par son amour profond du septième art, il réussissait à transmettre son savoir avec simplicité, tout en créant une proximité chaleureuse avec son public.
Certains l’avaient surnommé le Keith Jarrett des médias marocains, tant il improvisait avec grâce et transformait ses présentations en de véritables partitions vivantes. Passionné et pédagogue, il voyait dans le cinéma bien plus qu’un divertissement: un outil d’élévation, de rêve et de réflexion collective. Cinéma du Jeudi n’était pas seulement une émission télévisée, c’était un rituel esthétique, une invitation à découvrir le cinéma comme une expérience intime et universelle.
Depuis l’annonce de sa disparition, de nombreuses voix du milieu artistique et audiovisuel ont exprimé leur émotion. L’acteur et réalisateur Mohammed Nadif a témoigné sur les réseaux sociaux: «Triste nouvelle… Ali Hassan nous a quittés ce matin. Véritable pilier de la télévision et de la radio, il aura marqué des générations. Présentateur du journal télévisé en français, animateur de Ciné-Jeudi et de l’émission radiophonique Entr’Acte, il laisse derrière lui un héritage médiatique précieux. Que son âme repose en paix!»
Entré à la télévision en 1964, Ali Hassan s’est rapidement imposé comme une voix incontournable, apportant un contenu inédit dans le paysage audiovisuel marocain. Ce qui le distinguait par-dessus tout, c’était son engagement inlassable à rapprocher le cinéma du public et à en faire un véritable compagnon du quotidien.








