L’édition 2025 du Festival L’Boulevard a pris fin dimanche 21 septembre sur une note triomphale. Cette grand-messe des musiques actuelles, qui s’est tenue au RUC de Casablanca, a rassemblé près de 40.000 festivalières et festivaliers, contre 35.000 l’année dernière.
La Compétition Tremplin a une nouvelle fois tenu ses promesses. Sélectionnés parmi 340 candidatures, quinze jeunes artistes et groupes ont défendu leurs univers devant un jury de professionnels et un public fidèle. Six lauréats ont été distingués lors de la cérémonie de clôture, incarnant la relève et la diversité de la scène musicale marocaine.
Au-delà des concerts, le Souk, véritable cœur battant du festival, a connu une forte affluence. Entre labels, artisans, collectifs et associations, l’espace a favorisé échanges et rencontres dans une atmosphère conviviale. Ateliers de cirque avec la Compagnie Colokolo, piste de danse animée par Liquid Bridge, animations ludiques et dispositifs de prévention, comme Souk Rassek, dédié à la lutte contre les violences basées sur le genre, ont renforcé l’esprit d’ouverture et de partage de L’Boulevard.
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La programmation internationale a également marqué les esprits, avec 37 formations venues du Maroc, de Palestine, du Niger, de France, de Suède, de Hongrie ou encore de Trinité-et-Tobago. Entre la puissance du metal, la fièvre du rap, la transe de la fusion et les performances d’artistes confirmés, l’édition 2025 a offert des moments d’exception.
Parmi les temps forts, le projet Azmz, fruit de la rencontre entre Raskas et Bnat Louz, a envoûté le public par une fusion vibrante entre rythmes électroniques et souffle amazigh. Loun a impressionné par son énergie brute, Fetah par son aisance scénique, tandis que Mehdi Black Wind et Madd ont brillé dans deux registres rap distincts mais tout aussi intenses. Isam Elias a captivé par ses contrastes, Soukaina Fahsi par la sincérité de sa voix et Bombino par un groove saharien hypnotique.
Côté metal, Moroccan Tribute to Death a fédéré la scène locale avec un hommage puissant, avant que Gorod n’impose sa virtuosité et que Katatonia ne referme la soirée sur une tension magnétique. Enfin, la clôture du festival a changé de registre: l’énergie des Bohemian Betyars, la transe organique de Zar Electrik, la force collective de Tasuta N-Imal, la poésie électrique de Saad Tiouly et la voix souveraine de Queen Omega ont embrasé le stade pour un final mémorable.






















