Des scientifiques de l’Université de Bath, en Angleterre, ont récemment fait la découverte de restes fossilisés de plésiosaures au Maroc. Leur présence dans un système fluvial vieux de 100 millions d’années, au cœur du désert du Sahara, confirme la théorie selon laquelle ces créatures à long cou, que l’on pensait être marines, évoluaient aussi en eau douce.
Or, la filiation de la créature du Loch Ness au plésiosaure, créature à long cou, petite tête et munie de nageoires était jusqu’à présent remise en question du fait qu’il était supposé que le Plésiosaure ne vivait qu’en eau salée. Cette découverte marocaine vient ainsi ébranler cette théorie et confirmer la possibilité d’un lien entre le monstre mythique et son ancêtre.
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«Nous ne savons pas vraiment pourquoi les plésiosaures évoluaient en eau douce. C’est un peu controversé, mais ce n’est pas parce que nous, les paléontologues, les avons toujours appelés ‘reptiles marins’, qu’ils devaient forcément vivre dans la mer. Beaucoup de lignées marines ont envahi l’eau douce», explique ainsi le Docteur Nick Longrich, co-auteur de l’article sur cette découverte dans les colonnes du journal britannique Telegraph.
«Ce qui m’étonne, c’est que l’ancienne rivière marocaine contenait beaucoup de carnivores vivant tous côte à côte», explique quant à lui Dave Martill, professeur de paléobiologie à l’Université de Bath et co-auteur de l’article sur cette découverte. En effet, dans ce même oued, ont été retrouvés les fossiles de grenouilles, de poissons, de tortues, de grands prédateurs tels que crocodiles et dinosaures Spinosaurus.
L’article des experts britanniques suggère ainsi que plésiosaures et spinosaurus vivaient dans le même ecosystème en raison de la similarité de l’usure de leurs dents, chose qui impliquait qu’ils partageaient le même régime alimentaire.
Ainsi, si les archives fossiles retrouvées au Maroc démontrent que l’espèce a disparu depuis 66 millions d’années, il n’en demeure pas moins qu’elles rendent plausibles l’existence du célèbre monstre du Loch Ness, dont le mythe a gagné en popularité au XIXème siècle, sur la base d’anciens mythes celtiques.