Donnée plusieurs fois pour morte, Hajja Hamdaouia a tiré cette fois-ci sa révérence pour de vrai. Celle qui a opposé un insolent sens de la vie aux diffuseurs de rumeurs, a succombé à une longue maladie, à l'âge de 91 ans, dans la nuit de dimanche à lundi, à l'hôpital Cheikh Zayd de Rabat, apprend Le360 auprès de ses proches. Comme pour toutes les personnes qui taquinent le mythe, l'heure du dernier soupir de la diva de la chanson populaire a été enregistrée: 1h du matin.
Hajja Hamdaouia avait été admise au service de réanimation de cet hôpital, dans un état grave, le 1er avril 2021. Depuis plusieurs années, la diva incontestée de la Aïta souffrait d’une anémie chronique et était contrainte de se rendre deux fois par mois à l’hôpital pour des transfusions sanguines. Son état de santé, qui s'était dégradé, l’avait poussée à annoncer son retrait de la scène.
Une scène qu’elle a longtemps animée en interprétant avec maestria, son inséparable bendir en mains, ses célèbres chansons, tirées du patrimoine populaire marocain, et qu’elle a su moderniser, en compagnie de son orchestre. Cet esprit créatif, toujours à la recherche d’un nouveau souffle, lui a valu et à juste titre le surnom de Diva de la Aïta.
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Ses tubes Daba Yjji, Jiti Majiti, Dada Ou hiyani, ont marqué plusieurs générations de Marocains.
Plusieurs artistes ont repris ses titres, qui resteront à jamais gravés dans la mémoire collective.
L'an dernier, en 2020, Hajja Hamdaouia avait annoncé avoir décidé de céder l'ensemble des droits de son immense répertoire à la chanteuse Xena Aouita, fille d'une autre légende marocaine, le recordman Saïd Aouita.
Artiste transgénérationnelle, Hajja Hamdaouia continuera de vivre, longtemps encore dans les cœurs de tous, à travers un répertoire immortel.