La deuxième soirée de la 14e édition du festival du film de Marrakech a été consacrée à Jeremy Irons. Un hommage a en effet été rendu à l’artiste, samedi soir, pour l’ensemble de sa carrière. Et c’est Laetitia Casta qui l’a accueilli sur scène: «Cher Jeremy Irons, vous êtes, dans la lignée de la grande tradition britannique, un talent sans frontières. On dit que les Anglais sont les meilleurs acteurs du monde, et vous avez marché sur les pas des plus grands comme Richard Burton, Anthony Hopkins et Cary Grant, qui ont conquis Hollywood», a-t-elle déclaré avant de revenir sur la carrière de l’acteur qui a aussi bien brillé sur les planches du théâtre de la Royal Shakespeare Company, à Broadway, que sur le grand écran, dans des films d’auteur signés Barbet Schroeder, Steven Soderbergh, Bille August, David Lynch, Bernardo Bertolucci, Louis Malle, Ridley Scott ou encore John McTiernan. Et c’est par une standing ovation que le public a salué l’entrée de Jeremy Irons dont Laetitia Casta a de même loué l’humanisme et l’engagement dans diverses actions sociales.
Prenant la parole, l’acteur s’est remémoré sa première visite à Marrakech pour le première édition du Festival de Marrakech, en 2001, juste après les attentats du 11 septembre: «Le monde était encore sous le choc de la destruction des tours jumelles de New York et la plupart des Américains étaient réticents à l’idée de célébrer le cinéma dans cette partie du monde. Mais j’ai réalisé qu’il était très important d'honorer mon invitation, et c’est aujourd’hui un immense honneur pour moi de recevoir cet hommage, aujourd’hui, dans un tout autre contexte», dira Jeremy Irons avant de rappeler qu’il était ensuite revenu à Marrakech à trois reprises: une fois en tant que président du jury catégorie court-métrage, en 2003, et deux fois pour ses rôles dans «And now ... Ladies and Gentlemen» de Claude Lelouch et «Kingdom of Heaven» de Ridley Scott. Et «c’est merveilleux d'être de retour dans un environnement si hospitalier pour célébrer le meilleur du cinéma marocain et international. Et espérons que, même en ces temps où la télévision nous montre à quel point l’homme peut être inhumain pour l’homme, que le cinéma pourra nous rappeler le meilleur dont nous sommes capables. Car nous y expérimentons la patience, la tendresse, l’équité, dans la certitude que seule une compréhension mutuelle peut conduire vers un monde meilleur», ajoutera-t-il.
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La cérémonie a été suivie d'un dîner de gala où Jeremy Irons s’est installé aux côtés du prince Moulay Rachid, président de la Fondation du Festival du film de Marrakech.