Dans son pays, le Danemark, c’est un héros. Aux États-Unis, c’est un méchant. Mads Mikkelsen a, depuis le début de sa carrière, jonglé avec brio entre ces deux traits qui ont véritablement façonné ses multiples performances, que ce soit dans des films européens ou dans des superproductions hollywoodiennes.
«Casino Royal», «Hannibal Lecter», «Doctor Strange», «The Hunt»... Au cinéma, Mads Mikkelsen a accepté des rôles très éclectiques. Et même si être acteur n’a jamais été son rêve d’enfant, comme il l’a bien précisé lors de sa leçon de cinéma ce samedi 25 novembre, il rêve de jouer avec Martin Scorsese, son réalisateur US fétiche.
Le360: Vous avez reçu un hommage à l’ouverture du Festival international du film de Marrakech. Que représente cette reconnaissance pour vous?
Mads Mikkelsen: Je serais en train de vous mentir si je vous répondais que ce n’est pas important, mais vous savez, en même temps, ce n’est pas le plus important. La reconnaissance, c’est comme si vous aviez une petite douleur à l’épaule et que dans les yeux de certains, tout vous prouve que vous êtes sur le bon chemin. Cela vous aide dans les moments difficiles pour avancer encore plus et poursuivre votre chemin. J’en suis très fier et très honoré.
Lors de votre «Conversation with», vous sembliez ému par la question de Paul Mamerre, l’étudiant journaliste atteint de trisomie 21...
C’est fantastique, il avait une question très intéressante. Il semblait très déterminé et je lui souhaite tout le meilleur.
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Vous avez clamé haut et fort que vous aimeriez faire partie d’un casting de Martin Scorsese, qui se trouve aussi actuellement à Marrakech. Allez-vous lui en parler?
Je pense qu’il sait que je voudrais jouer dans un de ses films. Il peut facilement trouver mon numéro de téléphone. Mais je pense qu’il est très occupé avec d’autres acteurs fantastiques. Mais ce n’est pas grave s’il ne me sollicite pas, je voulais juste lui exprimer mon respect à haute voix devant tout le monde et qu’il sache qu’il est une grande inspiration pour toute une génération d’acteurs dont je fais partie. Je voudrais bien aussi travailler avec les acteurs qui ont accompagné Martin Sorcese dans plusieurs films.
Durant l’une de vos interviews sur le film «The Promised Land», vous avez dit que sa principale idée est qu’il faut ouvrir les yeux sur quelque chose d’autre que son ambition. Qu’est-ce que cela signifie?
C’est quelque chose que Nicolaj (Arcel, réalisateur danois) a réalisé, mais il est devenu père juste avant le film «The Promised Land». Je suis père de deux enfants, et ça devient ce qui est le plus important dans la vie d’une personne. Avoir des enfants permet de ne plus être obnubilé par l’ambition et devenir plus.
Durant le tournage de «The Promised Land», qu’est-ce qui a été le plus difficile?
Ce qui est le plus difficile en ce moment, c’est de parler allemand, alors que je ne me suis pas tout familiarisé avec cette langue.