FIFM 2023: 740 enfants de la province d’Al Haouz invités aux projections de la section «Jeune public»

Les enfants issus de la province d'Al Haouz invités aux projections de la section «Jeune public» du Festival International du Film de Marrakech.

Le 26/11/2023 à 10h05

VidéoPlus de 740 enfants issus de la province d’Al Haouz, secouée par le séisme du 8 septembre, ont été conviés, à l’occasion de la 20ème édition du Festival international du Film de Marrakech (FIFM), à assister aux projections de sa section «Jeune public». L’initiative vise à consacrer le rôle du Festival dans la promotion du 7ème art auprès des jeunes.

De jeunes élèves issus de la province d’Al Haouz, affectée par le séisme du 8 septembre, se sont rendus, dans la matinée du samedi 25 novembre, au cinéma le Colisée de Marrakech, à bord de bus spécialement affrétés, accompagnés des directeurs et enseignants de leurs établissements scolaires, pour découvrir la magie du 7ème art et l’atmosphère unique de ses salles, et vivre une expérience singulière qui leur a été offerte par le Festival international du Film de Marrakech (FIFM), qui se déroule du 24 novembre au 2 décembre.

Avec une joie non dissimulée, les enfants sont entrés dans la salle de cinéma et se sont installés face au grand écran pour découvrir «Arrietty, le petit monde des chapardeurs», film d’animation japonais dont l’intrigue met en avant les valeurs d’amitié et leur impact positif sur la vie humaine.

C’est le cas de Lahcen, 12 ans, qui a exprimé, dans une déclaration spontanée, son bonheur de venir assister, en compagnie de ses camarades, et pour la première fois dans sa vie, à une projection de film dans une salle de cinéma. «C’est une merveilleuse expérience pour moi, étant donné que j’ai l’habitude de voir des films uniquement à la télévision ou sur mon téléphone, mais aujourd’hui j’ai l’occasion de regarder un film sur le grand écran», a-t-il déclaré, émerveillé devant le grand écran dans la salle.

Une même joie a également été exprimée par d’autres enfants alors qu’ils s’apprêtaient à descendre des bus, scandant le refrain si familier «Ha hna Jina, Latgoulou ma Jina!» («Nous voilà, ne dites pas que nous ne sommes pas venus»). Les membres du corps enseignant les accompagnant ont également salué cette initiative qui s’inscrit dans un contexte particulier marqué par les répercussions du séisme d’Al Haouz.

«Ces élèves ont vraiment besoin de participer à de telles activités éducatives, d’autant plus que le séisme leur a laissé des séquelles psychiques», a déclaré Salem Abbad, directeur du lycée qualifiant Tinmel, dont les élèves ont été transférés dans d’autres écoles de la Direction de Marrakech.

«Assister à une projection telle que celle-ci aide ces élèves à se divertir et élargit leur horizon sur le monde du 7ème art. Certains d’entre eux pourraient même être tentés de perfectionner leurs talents et d’envisager un avenir dans ce domaine», a-t-il indiqué, ajoutant que «nous, ainsi que les enfants, sommes ravis de cette initiative prise par les organisateurs du Festival».

Pour sa part, Anne Delseth, membre du comité organisateur, a fait savoir que «la Fondation du Festival international du Film de Marrakech a instauré depuis plusieurs années une section de projections dédiées aux jeunes», expliquant que «cette manifestation accueille, chaque année, les élèves des écoles de la ville ocre, ceux des orphelinats ainsi que les élèves des zones rurales, leur offrant ainsi la possibilité de profiter du cinéma et de tirer profit des enseignements véhiculés par les films projetés à cette occasion».

«Dans un contexte marqué par les répercussions du séisme qui a secoué la province d’Al Haouz en septembre dernier, il y avait une volonté de la part de la Fondation d’accorder, lors de cette édition, une attention particulière aux enfants affectés par le tremblement de terre, afin qu’ils puissent prendre part aux activités du Festival», a-t-elle souligné.

La programmation de la section «Jeune public», tenue dans le cadre de la 20ème édition du FIFM, propose aux élèves et étudiants de découvrir le cinéma, de la première expérience de la salle obscure pour les plus petits à des projections suivies d’échanges pour les lycéens. Outre «Arrietty, le petit monde des chapardeurs», de Hiromasa Yonebayashi, elle comprend les films «Le chameau et le meunier», de Abdollah Alimorad, «Dounia et la princesse d’Alep», de Marya Zarif et André Kadi, «Mica», d’Ismaïl Ferroukhi, «Nina et le secret du hérisson», d’Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli, ainsi que «La fille de son père», d’Erwan Le Duc.

Par Mouad Marfouk
Le 26/11/2023 à 10h05