Le guembri de Hossam Guinea, le ribab de Aziz Ouzouz, la flutte traversière de Naissam Jalal et la voix tonitruante de Fama Mbaye; c’était là le délicieux menu offert sur la scène de la place Moulay El Hassan, hier samedi 4 juin, pour un finish en beauté de l'étape souirie du festival Gnaoua Tour.
Une fusion tellement réussie qu’il est très difficile de séparer les styles musicaux, très éclectiques. ll a également été très difficile de discerner d’où provenait tel son ou tel autre, et qui en était l’auteur.
Ces artistes qui se sont produit ce soir-là, ont chacun leur histoire, leur pays, leur culture, mais toutes ces différences étaient invisibles. C'est comme si l’union créée par la fusion musicale, résultat d’une résidence artistique de trois jours, précédant le démarrage du festival avait balayé cette nécessité, parfois ou souvent injustifiée de donner un nom et un sens à chaque action créative.
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Mais en tout cas, ce qui est sûr, c’est que la flutiste franco-syrienne, la chanteuse malienne, le maalem gnaoui marocain et le ribabiste marocain ne faisaient qu’un. Durant ce concert très apprécié par le public venu nombreux et très assoiffé de cet évènement culturel après deux ans d’absence dus à la pandémie du Covid-19, les artistes ont tous donné le meilleur d’eux-mêmes en laissant parler leur sensibilité.
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L’émotion était tellement à son comble qu’à la fin du spectacle, Naissam Jalal, qui a appris la flûte dès l’âge de 6 ans, s’est approchée de Fama Baye, l'a serrée fort dans ses bras et lui a fait une bise comme pour la féliciter.