Pour l'édition de cette année, le festival d'Essaouira rendra d’abord hommage aux anciens et aux enfants prodiges de la ville partis trop tôt, Mahmoud Guinea et Tayeb Saddiki. Un hommage sera également rendu au grand Doudou N’diaye Rose dont le son des tambours résonne toujours à Essaouira, 15 ans après son premier concert en terre marocaine.
Le festival proposera cette année encore une programmation jazz et world music de grande facture pour les mélomanes et les centaines de milliers de fidèles de ce rendez-vous à l’ambiance unique.
Du 12 au 15 mai 2016, c’est toute la ville qui sera habitée par la musique Gnaoua additionnée à toutes les musiques du monde. Les festivités commenceront par un concert hommage à l’inoubliable Mahmoud Guinea et au percussionniste sénégalais Doudou N’diaye Rose surnommé «le magicien des rythmes». Mokhtar Guinea frère de Mahmoud sera rejoint par 12 percussionnistes enfants de Doudou pour une fusion en hommage aux anciens et à l’Afrique des talents, sublimée par la voix profonde de la diva du Sahara, Rachida Talal.
Le festival sera l’occasion de découvrir ou redécouvrir de grands noms du jazz, des artistes qui ont redéfini le jazz en développant un style unique, en proposant une vision intelligente selon une culture, un vécu, un besoin. De Randy Weston, à Jamaaladeen Tacuma, Christian Scott et Jeff Ballard Trio.
Randy et les Gnaoua c’est toute une histoire. Il a été le pionnier de la fusion gnaoua-jazz avec son complice de Tanger Maâlem Abdallah El Gourd. Randy Weston compose toujours depuis maintenant près de soixante ans dans un style caractérisé par une synthèse de musique africaine et de jazz américain. Randy a joué avec les plus grands comme Duke Ellington, Count Basie ou encore Thelonious Monk. Dans le monde du jazz, il a su faire une vraie place aux Gnaoua.
Jamaaledden Tacuma est un bassiste jazz-funk de légende, il a accompagné Carlos Santana, Ornette Coleman et Jeff Beck. Ornette Coleman disait de lui «Jamaaladeen est le maître de la séquence».