Exposition: Ilham Laraki Omari dialogue avec le temps à la galerie de la Fondation Mohammed VI à Rabat

L’artiste-plasticienne Ilham Laraki Omari.

Jusqu’au 15 décembre, l’artiste-plasticienne Ilham Laraki Omari investit la galerie de la Fondation Mohammed VI à Rabat. Une exposition immersive où peinture, sculpture, installations interactives et langage binaire interrogent notre rapport au temps, que l’artiste renverse, déconstruit et rend lisible autrement.

Le 09/12/2025 à 11h35

Ilham Laraki Omari poursuit à Rabat une exploration intime et conceptuelle du temps à travers son exposition «Un dialogue avec le temps», présentée à la galerie de la Fondation Mohammed VI. Entre œuvres inédites, dispositifs interactifs et expérimentations autour du langage binaire, l’exposition plonge le visiteur au cœur d’un temps inversé, vibrant, presque palpable.

Cette nouvelle étape dans son parcours s’inscrit dans la continuité de ses précédentes expositions personnelles, notamment Les temps à la galerie Oudaya Bab El Kebir à Rabat, What time is it? What is time? à la galerie Mohamed Kacimi à Fès, ou encore La balance du temps à la galerie Mohamed Drissi à Tanger. Chaque fois, Ilham Laraki Omari approfondit un peu plus cette notion qu’elle élève au rang de sujet, de matière, de partenaire de création.

Peintre du temps, elle le met en scène avec audace: aiguilles tournant à rebours, textes traduits en langage binaire où les «1» et «0» deviennent textures plastiques, installations qui sollicitent plusieurs sens, jusqu’à l’ouïe. La démarche se veut immersive, parfois déstabilisante, toujours ouverte à l’interprétation.

Nombreux sont les critiques et artistes à saluer la profondeur de ce travail. Ghitha Triki évoque «un art capable de transfigurer l’invisible en projection matérielle», tandis qu’Ahmed Fassi parle d’«une œuvre d’une inventivité rare, nourrie de conscience et d’audace».

Dans son analyse, ce dernier décrit la création d’Ilham Laraki Omari comme «une méditation échelonnée sur les racines, les émotions insaisissables, les envolées spirituelles et les multiples représentations du temps».

Il insiste également sur la capacité de l’artiste à bousculer les codes: «Elle interroge le visiteur, le surprend, le fait sourire ou s’émerveiller, jusqu’à le rendre acteur de l’œuvre sans qu’il s’en aperçoive.»

Pour Fassi, le geste d’Ilham Laraki Omari possède enfin une dimension intérieure essentielle: «Elle répond aux images qui surgissent dans ses moments d’inspiration et se considère simplement comme l’outil qui fait passer cette décharge de gratitude et de reconnaissance par la création.»

Par La Rédaction
Le 09/12/2025 à 11h35