L’artiste Mohamed Fariji célèbre la Saint-Valentin à l’Atelier 21. Le vernissage de son exposition à la galerie d’art casablancaise coïncide avec la fête de l’amour et Mohamed Fariji invite ses amis et ses connaissances à venir découvrir son «Casablanca fleurit».
Cette exposition s’inscrit dans le prolongement des projets à long terme de l’artiste dont la pratique artistique, participative et engagée, se développe essentiellement autour de l’exploration des mythes urbains, de la mémoire collective, des histoires individuelles et des narrations socio-politiques et architecturales des villes.
Dans cette exposition, qui se poursuit jusqu’au 24 mars, Mohamed Fariji puise dans son environnement immédiat pour mener une investigation esthétique autour de l’histoire architecturale récente de la ville de Casablanca et, notamment, la prolifération de constructions dites «anarchiques» dans les zones périphériques.
L’exposition «Casablanca fleurit» est conçue comme un espace poétique et politique, où l’imagination, l’utopie et la revendication citoyenne se rencontrent, autour de l’écriture anarchique d’une ville.
Mohamed Fariji y propose une nouvelle narration fragmentée et décontextualisée de l’écriture de sa ville. Il explore et cartographie les quartiers délaissés et marginalisés de Casablanca, ainsi que ceux de la périphérie.
L'artiste connaît très bien son sujet, puisqu’il est né à Casablanca en 1966 et y a grandi. Il est diplômé de l’Institut national des beaux arts de Tétouan et de l’Ecole supérieure d’art et de design Llotja de Barcelone.
Il développe des projets artistiques à long terme qui interrogent la place de l’artiste et du citoyen dans sa ville et son environnement. Sa pratique artistique, socialement engagée, se développe à travers la photographie, l’installation in situ et l’intervention dans l’espace urbain. Ladite pratique peut prendre des formes variées et diverses.
Mohamed Fariji intègre également, à son travail artistique, la réalisation de publications, de projets curatoriaux et d’initiatives citoyennes et environnementales, notamment au sein de l’Atelier de l’observatoire, plateforme pour l’art et la recherche qu’il a cofondée.
L’artiste porte un regard inédit sur Casablanca où la tendresse et la nostalgie ne réduisent jamais l’acuité d’un regard juste. Le résultat enrichit l’art contemporain au Maroc par une approche originale qui rompt avec ce qu’on a l’habitude de voir.