A son tour, la Coalition marocaine de la propriété intellectuelle dénonce le concours de la Royal Air Maroc «Wings of african arts».
Dans un communiqué dont Le360 a reçu une copie, cette association, qui a pour mission de défendre les droits d’auteurs des artistes marocains, fustige «la démarche improvisée» de la compagnie aérienne nationale.
La Coalition s'associe ainsi à l’Association marocaine des Arts plastiques et au Syndicat marocain des artistes plasticiens professionnels, et joint sa voix à tous les artistes en colère. Car ses membres ont considéré que la manière avec laquelle a été mené ce concours artistique d’habillage des avions de la compagnie est pour le moins "méprisante" vis-à-vis d’eux.
«Devant autant de mépris pour les artistes africains et le manque de respect des règles dans ce genre de concours, l’Association marocaine des arts plastiques et le Syndicat marocain des artistes plasticiens professionnels dénoncent avec vigueur les conditions dans lesquelles ce concours a été lancé et le délai impossible laissé aux artistes pour y répondre. Force est de reconnaître que le lancement de ce concours ressemble à un habillage ou un subterfuge pour se couvrir sur le plan administratif de toutes les réclamations pouvant venir des instances de contrôle de la RAM ou de l’administration de tutelle», note le communiqué conjoint de l’AMAP et du SMAPP.
Le concours, pour rappel, a été annoncé le 16 septembre et le délai d’envoi des candidatures était fixé, dans un premier temps, au 22 septembre. Ce qui signifie que les artistes intéressés disposaient en tout et pour tout de moins d’une semaine pour envoyer leurs propositions.
La RAM avait à son tour, on se rappelle, réagi au tollé provoqué par sa démarche jugée irresponsable et méprisante, et avait tenu à préciser -pour se justifier- en déclarant que les artistes n’étaient pas appelés à envoyer la proposition finale le 22 septembre et qu’ils pouvaient se contenter d’envoyer leurs noms et leur idée!
Mais cette réponse était loin de calmer le jeu et d’apaiser l'atmosphère au sein de la communauté des artistes, puisque jusqu'à présent la mobilisation se poursuit pour dénoncer ce qu’ils appellent une mascarade.